|
Notice
1° Edition originale :
La Sottise espérantiste, in-16, Grasset, 1907 (avant-propos de Remy de Gourmont)
Echos
En effet, pourquoi une langue universelle ? Quelle drôle d'idée, s'exclame à peu près M. Rémy de Gourmont, dans l'avant-propos de la brochure. M. de Gourmont est philologue et homme de bon sens. Il parle ici dans des termes qui équivalent à ceux-ci : Vous êtes français et vous voulez faire des affaires avec l'Allemagne, avec l'Angleterre, l'Espagne, etc... ? Apprenez l'allemand, l'anglais, l'espagnol, etc. Vous êtes touriste ? Tous les hôteliers sont suisses et les additions sont faites des mêmes chiffres partout. Vous êtes écrivain, et des correspondants étrangers vous écrivent ? Répondez en français, ça s'est toujours fait, continuez. Vous êtes philosophe et les écrits d'outre-frontières vous intéressent ? Mais, d'abord, vous n'ignorez pas que le français se prête merveilleusement aux traductions, puis, si cela ne vous suffit pas, prenez le latin, vous le savez encore. Vous êtes biologiste, et vous voulez connaître toutes les petites découvertes de vos confrères du globe ? Mais, dites-donc, apprenez-le, l'espéranto, si cela vous plaît ; nous, nous ne l'apprendrons pas : ça, nous le jurons ! Toinette, soufflée par l'éternel Molière, n'aurait pas mieux dit (Jules Case, « La sottise espérantiste », Tablettes littéraires, Ollendorf, s. d.).
|
Antoine Albalat, « L’actualité littéraire : Une langue universelle », Ma revue, n° 32, 6 octobre 1907, p. 5
Jean de Gourmont, « Littérature. Ernest Gaubert : La Sottise espérantiste ; Bernard Grasset », Mercure de France, 16 décembre 1907, pp. 691-692
|