LXXVII N°279 1er février 1909 |
REVUE DE LA QUINZAINE REMY DE GOURMONT : Epilogues : Dialogues des Amateurs : LXXVIII. La Pucelle Echo LITTÉRATURE Edmond Lepelletier : Emile Zola. Sa Vie. Son Œuvre, avec un portrait en héliogravure d'après Lieure et un autographe, 1 vol. in-8, 7.5o, « Mercure de France ». Jean Moréas : Esquisses et Souvenirs, 1 vol. in-18, 3.5o, « Mercure de France ». Mgr de Moucheron : Le Clergé à l'Académie. Silhouettes et portraits, 1 vol. in-8, 5 fr., Perrin et Cie. Léon Levrault : Les Genres littéraires. Maximes et Portraits (Evolution du Genre), 1 vol. in-16, 0.75, Paul Delaplane. Le Parnasse érotique du XVe siècle, recueil de pièces avec une préface et des notes, par J.-M. Angot, 1 vol. in-16, 4 fr., Sansot. LES REVUES Le Feu : M. Ed. Jaloux, sur M. F. de Miomandre, le dernier lauréat du prix Goncourt. La Grande Revue : M. Henri-Matisse explique sa peinture. La Revue des lettres et des arts : M. L. de Romeuf contre la centralisation. L'Ame latine : un sonnet de M. H. Bouvelet. Memento. ....................................................................................................................................................................... MEMENTO. Roman et Vie (20 décembre) : M. Paul Gsell : Le Grand-Guignol. La Revue hebdomadaire (2 janvier) : M. le commandant Paul Renard, sur a »l'année aéronautique ». Poésies de MM. R. Vallery-Radot et Jean Lallier. La Revue de Paris ( janvier) donne la suite des lettres de R. Wagner à Otto Wesendonk. Un article très curieux de M. le Dr G. Dumas sur « le Diable en Thiérache ». La Revue critique des Idées et des Livres (25 décembre). M. Adam Rudzk : « Cent ans de domination prussienne dans une province polonaise. » La Revue (1er janvier) contient des réponses de quelques personnes illustres ou notoires à une enquête sur « la Loyauté féminine ». La Grande Revue (25 décembre) commence un nouveau roman deM.Victor Marguerilte : « le Talion », et termine les « Croquis de Provence » de M. A. Suarès. La Revue des lettres et des arts (1er janvier) donne les sommaires des fascicules du recueil paru sous le même titre, du 13 octobre 1867 au 29 mars 1868, et dirigé par Villiers de l'Isle-Adam. Lire les poèmes de MM. Tristan Klingsor et Fernand Divoire. L'Amitié de France (novembre 1908 à janvier 1909), numéro réservé en majeure partie à Barbey d'Aurevilly. Isis (novembre 1908 à janvier 1909) : « Le carnet de Monticelli », par M. Maurice Robin, est une « curiosité ». Revue bleue (2 janvier) : M. A. Bossert donne une étude très intéressante sur Thérèse Brunsvick, « l'immortelle bien-aimée de Beethoven ». De M. Péladan : « Philosophie du Neutre ». Le Correspondant (24 décembre). « L'Education des aveugles sourds-muets », étude de M. Gaston Paris, à comparer avec l'article récemment donné au « Mercure de France » par Mlle Le Néru. La Revue latine (25 décembre), où M. Emile Faguet se jouait si brillamment à louer ou molester les auteurs contemporains, annonce qu'elle ne paraîtra plus en 1909. Ce dernier numéro renferme un très délicat et émouvant essai de M. Jean Bonnerot sur « l'Eminente poésie des Bibliothèques ». LES JOURNAUX Lettres de Barbey d'Aurevilly (L'Echo de Paris, 15 janvier). Un jugement sur Barbey d'Aurevilly (La Dépêche, 10 janvier). Un Portrait de Balzac (Le Temps, 15 janvier). ÉCHOS Une Mésaventure de M. Jean Royère. Sur les origines de l'Angélus. Ober-Ammergau. Les feuilletons de Reyer au Journal des Débats. La Société d'Art Français. Quatre concerts-conférences sur les Tendances de la musique actuelle. Une conférence sur le Symbolisme. La Nouvelle Revue Française. Publicatious du Mercure de France. Le Sottisier universel. Une mésaventure de M. Jean Royère. Paris, le 20 janvier 1909. Cher monsieur Vallette, Me voici obligé de vous demander l'hospitalité pour une lettre au sujet des Poètes d'Aujourd'hui. La revue Vers et Prose tenait hier soir mardi, 19 janvier, sa réunion hebdomadaire, spécialement organisée en l'honneur du poète Sainl-Pol-Roux. II y avait là des poètes, des écrivains, des artistes, quelques comédiennes, une assemblée particulièrement nombreuse, particulièrement lettrée, aussi. Mlle Cœcilia Vellini venait de lire, dans un exemplaire des Poètes d'Aujourd'hui, des poèmes de MM. Saint-Pol-Roux et Jean Moréas. M. Jean Royère, directeur de la Phalange et grand admirateur de M. Francis Vielé-Griffin, prit alors devers lui le tome II de l'ouvrage. Il le feuilleta un instant, puis, se levant, et le silence rétabli : « Je vais vous lire, dit-il, un poème de Vielé-Griffin qui est de Verhaeren, ou plutôt un poème de Verhaeren qu'on a attribué dans ce recueil à Vielé-Griffin. » Et M. Jean Royère lut à l'assistance le poème ayant pour litre l'Automne, qu'on trouve à la page 355 du tome II des Poètes d'Aujourd'hui, au choix Vielé-Griffin. Il parait que notre « erreur » provoqua un amusement fou. Le ton d'assurance heureuse et de mépris de M. Jean Royère en la signalant était tel, à ce qu'on m'a rapporté, qu'il enleva la salle. Tous applaudirent le poème comme étant de M. Emile Verhaeren, et je passai personnellement, mon ami Van Bever échappant à ce haro, un fichu quart d'heure, comme on dit. On ne s'est pourtant pas amusé autant qu'on l'aurait pu. En voici la preuve : Le poème intitulé l'Automne, page 355 du tome II des Poètes d'Aujourd'hui (choix Vielé-Griffin), INCRIMINE PAR M. JEAN ROYERE COMME ETANT DE M. EMILE VERHAEREN, est extrait du volume de M. Francis Vielé-Griffin : La Clarté de Vie, où on le trouve à la page 55. Il figurait déjà dans la première édition des Poètes d'Aujourd'hui (page 399) au choix de ce poète. Que M. Jean Royère apprenne à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Votre dévoué, PAUL LEAUTAUD. |