Jules Marsan : Gérard de Nerval, lettres inédites
Jean-Paul Lafitte : Les Danses d'Isadora Duncan : IV. Le Retour des Guerriers
Jeanne Perdriel-Vaissière : Poèmes
Edmund Gosse (Henry-D. Davray trad.) : Swinburne
Georges Grappe : Constantin Guys
André Rouveyre : Visages : XIX. Bergson
Henri Malo : Les Surprises du bachelier Petruccio, roman (XI-XV, fin)

REVUE DE LA QUINZAINE

Remy de Gourmont : Epilogues : Dialogues des Amateurs : LXXXVIII. Le Magistrat
Rachilde : Les Romans
Jean de Gourmont : Littérature
Edmond Barthèlemy : Histoire
Jules de Gaultier : Philosophie
Georges Bohn : Le Mouvement scientifique
Carl Siger : Questions coloniales
Jacques Brieu : Esotérisme et Sciences psychiques
Charles-Henri Hirsch : Les Revues
R. de Bury : Les Journaux
Jean Marnold : Musique
Henry-D. Davray : Lettres anglaises
Marcel Robin : Lettres espagnoles
Philéas Lebesgue : Lettres portugaises
E. Séménoff : Lettres russes
P.-G. La Chesnais : Lettres scandinaves
Jacques Daurelle
: La Curiosité
Mercure : Publications récentes

Echos


LITTÉRATURE

Etienne Rey : De l'amour, 1 vol. in-18, 3.5o, Grasset. — Louis Estève et George Gaudion : L'Art, son sens et sa place dans la vie. Qu'est-ce que l'Art ? par Charles Albert, 1 vol. in-8, 3.5o. Schleicher. — Léon Séché : Le Roman de Lamartine, Edition illustrée, 1 vol. in-18, 1, 35, Fayard. — Jules Bertaut : La Littérature féminine d'aujourd'hui, 1 vol. in-18, 3.5o, « Librairie des Annales ».


LES REVUES

Le Feu : une enquête sur le mariage. — La Phalange, à l'occasion d'une modification de sa mise en pages, juge le « Mercure de France » avec sévérité. — Revue bleue : M. G. Cahen, à propos de la « dépopulation des campagnes ». — La Revue : M. K. Larsen expose l'état d'esprit d'un peuple pendant une guerre. — Idées Modernes : croquis d'Espagne, par M. Ch. Géniaux. — Memento.

« Doit-on se marier jeune ? » demande le Dr Louis Porcheron, collaborateur de la revue Le Feu (1er juin).

Mme Aurel répond :

Il faut se marier tôt, car l'avenir ne frémit pour nous et ne nous fait voir toutes ses chances que dès l'instant qu'on l'interroge à deux.

...L'âge de la femme est moins important, quant au mariage, car la femme sincère a toujours le même âge. La faculté d'amour ne la quitte jamais, L'homme sincère qui s'est flétri à prendre sans donner, sans se donner entier, peut ne plus concevoir le don suprême.

M. Brieux, de l'Académie Française, est d'avis que « chaque cas comporte sa solution ». Au contraire, solon le Dr Huchard, de l'Académie de médecine, il faut se marier « avant 30 ans et même 25 ans ». C'est l'opinion de M. Paul-Hyacinthe Loyson et celle de l'illustre Bjœrnstjerne-Bjœrnson dont il cite une lettre.

La malicieuse Rachilde écrit :« Au petit bonheur I » conseille Mme Jeanne Marni. Et Mgr X... pense que l'homme doit se marier « au plus tard, de 22 à 25 ans ». Ceci, est de l'enquêteur lui-même :

Le vieux vaisseau du mariage qui fait eau de toutes parts sous la vrille de ces malacozoaires sombrera-t-il, un jour ? Peut-être...

Ces « malacozoaires » sont l'union libre et le divorce, d'après le Dr Percheron. L'union libre est souvent une promesse de mariage qu'on exécute et, souvent, un divorce est l'occasion de deux mariages. Il faut être juste, voyons !

§

La Phalange (20 mai) s'adresse en ces termes à ses lecteurs : « Au printemps de sa quatrième année, la Phalange prend conscience de l'ordre qui lui est nécessaire. »

Nous en féliciterons d'autant plus la Phalange qu'elle a trouvé « un ordre qui enchaîne toutes les modalités d'une matière », Cela ne va point sans qu'on dise un peu son fait au Mercure de France. Et le voici jugé :

À l'origine, comme le Mercure semblait être dirigé par des écrivains, particulièrement des poètes, on crut à une idée génératrice. Les lecteurs le croyaient et — chose étrange ! — quelques-uns même de ses collaborateurs, Il s'établit ainsi dans son public grandissant et parmi ses écrivains, une conception du Mercure qui fut toujours un malentendu. Suivant la volonté avouée dn son excellent et tenace administrateur, il n'avait jamais été question que d'associer un groupement du hasard pour la fondation d'une sorte littéraire de journal-revue dont l'éclectisme devait équilibrer les hardiesses. La force d'illusion des poètes qu'en majorité ce hasard réunit leur faisait croire à la défense d'un idéal, très éloigné de la pensée du maître-gérant. C'est sur ce malentendu que se créa la librairie et c'est à ce malentendu qu'on doit l'étonnement ironique ou indigné des générations novatrices : confiantes dans son comité nominal, elles attendaient du Mercure une action intellectuelle et un autre soutien que celui d'un fonds de commerce. Le Mercure se fait gloire d'être une revue, d'une librairie comme les autres. Il ne représente rien.. Il tient à le prouver chaque année davantage. Nous ne critiquons pas, nous constatons. Classons-le donc, une bonne fois. Il est inutile de prolonger l'erreur de collaborateurs anciens qui s'indignèrent ou de jeunes poètes qui s'offusquent.

Il y a, dans la Phalange, « le mois du peintre », « le mois du poète », le « mois du littérateur », « le mois religieux », — et le Moi « obscur comme un lys », de son génial Directeur-Rédacteur-en-chef qui, autant le Mercure de France ne représente rien, représente à lui seul tout un monde : l'abstrait, le concret, et ce qu'entre eux il est fort capable d'imaginer.

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MEMENTO. — Revue de Paris (1er juin) : le prince Murat y publie des documents qui prouvent que Murat n'a pas participé au procès du duc d'Enghien.

La Nouvelle Revue (1er juin) : Les « voix » de Jeanne d'Arc, par M. Jules Bois.

Les Entretiens idéalistes (25 mai) : « A propos de M. Loisy », par M. Fernand Divoire.

La Revue hebdomadaire (29 mai) : « La légende de Maria Stella », par M. de Reiset. « Isadora Duncan » par M. G. Delaquys.

Le Nain rouge (mai) : « Puisque toutes les chansons finissent... », poèmes de M. Louis Thomas.

L'Action nationale (mai) contient, entre autres, une remarquable réponse du poète S.-Ch. Leconte à l'enquête sur « la dépopulation française ».

L'Italie et la France (30 mai) accuse le musicien Richard Strauss d'avoir emprunté, pour écrire son Elektra, une cinquantaine de thèmes musicaux contenus dans la Cassandra de l'italien Vittorio Gnecchi. La revue confronte les thèmes des deux partitions.


LES JOURNAUX

Psychologie d'un riche (Le Gaulois, 16 juin). Ce pauvre Nietzsche (Le Journal, 17 juin). — Sur Villiers de l'Isle-Adam (Le Gil Blas, 14 juin). — Amédée Prouvost (la Dépêche, de Lille, 16 mai).


ECHOS

Le Monument Charles Guérin . — Le concours de Poésie de l'Odéon. Epilogue. — Un centenaire. — Publications du Mercure de France. — Le Sottisier universel.