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Il nous a semblé qu'il y avait place encore, en Belgique, pour une revue d'avant-garde, littéraire, artistique, sociologique.
Et comme nous la voulons ardente, vaillante, juvénile et fervente, nous l'avons baptisée : FLAMBERGE.
Nous croyons superflu d'exprimer ici un très long programme ; Ce sommaire et ceux qui suivront suffiront à faire apprécier notre vouloir.
De nombreux aînés ont consenti, déjà, à nous accorder l'appui de leur talent, de leurs conseils.
Mais nous voulons aussi rassembler auprès d'eux les recrues nouvelles ; nous appelons à nous tous les jeunes, et les futurs créateurs de Beauté.
Lorsqu'ils seront venus, nous serons contents de notre œuvre.
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Tome I n°1 mai 1912
PETITS VERS
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Loin de ton sourire
Je suis en exil.
Le jour a beau rire,
Je suis en péril
De froid et d'ennui,
De pluie et de nuit,
Loin de ton sourire.
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Ton visage clair
Est comme une eau douce
Où tomba l'éclair
D'une rose mousse.
La candeur du soir
Aime en son miroir
Ton visage clair.
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Comme deux abeilles,
Mes regards s'y posent,
Rêvant aux merveilles
Des métamorphoses,
Car c'est un jardin
Qui chante au matin
Au vol des abeilles.
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Matin, soir et jour
Et tout ce que rêve
Dans les cœurs l'amour,
Aux arbres, la sève.
Le printemps fleurit,
L'automne verdit,
Matin, soir et jour.
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Février 1912.
Ces « Petits vers », composés pour N.C.B., se lisent, avec de menues variantes, dans les Lettres intimes à l'Amazone [Note de Mikaël Lugan, maître entoileur de cette page].
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