N°266 Tome LXXIV. 16 Juillet 1908. |
Octave Maus : Divergences musicales, 193 REVUE DE LA QUINZAINE
Remy de Gourmont : Epilogues : Dialogues des Amateurs : LXV. Certificats, 93 LITTERATURE Edmond Pilon : Muses et Bourgeoises de jadis, 1 vol. in-18, 3fr. 5o, « Mercure de France ». Mme M. Th. Emile Ollivier : Valentine de Lamartine, 1 vol. in-16, Hachette Poésies de Choderlos de Laclos, publiées par Arthur Symons et Louis Thomas, 1 vol. petit in-8°, tiré à 312 ex., 3 fr., Dorbon l'Aîné. Remy de Gourmont ; Les Hommes et les Idées. Dante, Béatrice et la Poésie amoureuse, Essai sur l'Idéal féminin en Italie à la fin du XIIIe siècle, 1 vol. in-16, 0,75, « Mercure de France ». E Rodocanachi : Boccace, poète, conteur, moraliste, homme politique, 1 vol. in-8° illustré de 6 planches hors texte, 7 fr. 5o. Hachette, A propos des Soirées du Stendhal-Club. Dans cet essai sur l'idéal féminin en Italie à la fin du XIIIe siècle : Dante, Béatrice et la Poésie amoureuse (3), M. Remy de Gourmont nous prouve que la Vita nuova n'est pas un livre vécu : Après avoir écrit, au hasard de son cœur, des sonnets et des canzones d'amour, Dante a voulu les relier par un commentaire et de fragments faire un tout. Pour nous intéresser à son mystérieux idéal, il l'a incarné dans un type féminin : il a fait un roman, et l'on a cru à une autobiographie. Tous les écrivains du XIVe siècle qui ont parlé de Dante sont cependant tous d'accord pour rapporter les amours du poète et d'une Béatrice Portinari. Mais voici ce qui s'est passé : lorsque Dante fit paraître sa Vita nuova, il était peu connu comme écrivain, le public, de tendance crédule, distinguait mal la vérité de l'allégorie ; on lut le livre : il parlait d'amour, les femmes le vantèrent, s'y plurent, s'intéressèrent à cette Béatrice... Ce nom de Béatrice fit penser à une Béatrice Portinari, qui avait été fort jolie, s'était mariée comme toutes les jeunes filles se marient, et finalement était morte vers 1290. Il n'en fallait pas plus : la légende était faite. Mais si Béatrice n'a pas existé, que représente-t-elle ? L'idéal : « idéal de beauté, idéal de lumière, sainte du Paradis, cette femme n'est vraiment pas de ce monde. Fut-elle jamais autre chose que le jeu de l'imagination la plus féconde et la plus exaltée? » § À propos de mon compte-rendu des Soirées du Stendhal-Club j'ai reçu de M. Arbelet, la lettre suivante : ... Vous me permettrez de vous indiquer une légère erreur de nom dans votre compte-rendu. Les simples initiales dont nous avons signé nos études en sont la cause. Mon ami M. Stryenski n'est en aucune façon l'auteur du Stendhal a-t-il dédié à Napoléon son Histoire de la Peinture ? Il est trop riche en publications stendhaliennes pour avoir besoin d'ajouter encore aux siennes, et je ne voudrais pas lui donner la responsabilité de quelques hypothèses, que je crois fondées, mais que j'ai hasardées là, à mes risques et périls... Rendons à M. Arbelet la responsabilité de ses hypothèses ou plutôt le mérite de ses trouvailles. (3) Dans ce petit volume, de curieuses gravures sur bois. LES JOURNAUX Monet et Renoir (Le Gaulois, 30 juin). Le graveur Lepère (L'Action, 29 juin). Histoires de poissons (Bulletin des Halles, 29 juin). » LES REVUES La Revue : M. Alexandre Ular y parle de l'avenir politique de l'Inde anglaise. La Revue des Idées : M. Remy de Gourmont, sur la propriété littéraire. La Revue du Mois : M. J. Sageret,sur « la physique des poètes». Diverses opinions sur François Coppée : MM. Haraucourt, Le Goffîc, Bourget, Anatole France, de Souza. Memento. |