Cher Monsieur Mallarmé,

Mon ami Jarry m'a dit que vous avez reçu aimablement notre Ymagier, — mais j'ai eu ces jours, moi, un plaisir bien autre, vos pages : La Musique et les Lettres... « ... Et l'élite rendant, en l'ombre, un bruit d'attention respiré [respira] comme, autour de visages, leur voile. »... Ceci, lu tout d'abord, en coupant les pages, me revient, pourquoi ? en vous remerciant. Parce que peut-être c'est représentatif de votre génie de dire nouvellement et purement, de tisser des phrases où les clartés de l'étoffe sont de claires et divines fleurs, idées.

Je vous aime.

Lettre de la collection Mme E. Bonniot, Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, publiée dans le tome VII de la Correspondance de Mallarmé, recueillie, classée et annotée par Henri Mondor et Lloyd James Austin, Gallimard, 1982 [document communiqué par Henri Bordillon ].