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Monsieur Charles Maurras
à la librairie de M. Honoré Champion
9, quai Voltaire, Paris
Paris, 71 rue des St Pères
le 17 février 1899
Monsieur,
J'ai tardé à vous remercier de votre livre Trois idées politiques, parce que j'ai voulu le lire moins rapidement que la plupart des imprimés nouveaux.
[...] Après ces objections, entre plusieurs autres possibles encore, je ne puis vraiment énumérer, même en abrégé, les points de votre étude qui m'agréent sans mélange. J'en louerai seulement le mépris de la démocratie et du déisme.
Veuillez, Monsieur, me croire votre dévoué confrère.
[lettre publiée dans Cher maître... Lettres à Charles Maurras, Christian de Bartillat, 1995, pp. 347-348]
La Revue des Idées
Mon cher Maurras,
J'ai lu tardivement votre article de La Gazette. Nulle agence ne me renseigne ; il est bien rare que ce qu'on écrit sur moi vaille la peine d'être regardé.
Mais j'ai regretté, cette fois, d'être si mal informé. Vos appréciations ont en effet beaucoup de valeur pour moi, et je suis très flatté du soin avec lequel vous considérez mon évolution. Celui qu'elle a le moins surpris, c'est moi-même. Je puis utiliser maintenant, sans y presque rien changer, des notes que je prenais à vingt ans en lisant des livres de science. Mais j'espère demeurer plein de contradictions. La nature en est pleine. L'idée de loi fuit [...].
Je suis, mon cher Maurras, votre bien dévoué et reconnaissant,
[lettre publiée dans Cher maître... Lettres à Charles Maurras, Christian de Bartillat, 1995, p. 349]
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