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1. Lettre d'Octave Mirbeau à Remy de Gourmont, parue dans le Mercure de France novembre 1892, à propos de la mort de G.-Albert Aurier :
Mon cher ami,
Je viens, par un faire-part, d'apprendre la mort de ce pauvre Aurier. 27 ans ! Et tant de talent, et tant d'avenir ! Est-ce possible ? Mais comment est-il mort ? De quoi ? Il paraissait si fort, si plein de santé !
Je ne connais personne de sa famille. Je ne connais guère que vous, de ses amis. C'est à vous, mon cher Gourmont, que je dis toute ma tristesse. Ici, dans ma solitude, je me fais un monde idéal de jeunes amis. Je leur parle souvent ; ils sont avec moi un peu partout où je suis. Aurier était de ceux-là. Et quoique je ne l'aie entrevu qu'une fois, dans l'ombre d'un théâtre, il m'était devenu cher.
Il n'y a donc que des deuils dans la vie !
Je vous embrasse tendrement."
2. Quatre lettres à Octave Mirbeau, présentées par Dominique Sineux, Le Brise-Lunette, 1986.
3. « Dix-neuf lettres à Octave Mirbeau par Gérard Poulouin » & « Lettres à Octave Mirbeau par Remy de Gourmont » , Nouvelle Imprimerie Gourmontienne, n° 1, automne 2000. |