Je voudrais t'emporter dans un monde nouveau Parmi d'autres maisons et d'autres paysages Et là, baisant tes mains, contemplant ton visage, T'enseigner un amour délicieux et nouveau, Un amour de silence, d'art et de paix profonde : Notre vie serait lente et pleine de pensées, Puis, par hasard, nos mains un instant rapprochées Inclineraient nos cœurs aux caresses profondes. Et les jours passeraient, aussi beaux que des songes, Dans la demi-clarté d'une soirée d'automne, Et nous dirions tout bas, car le bonheur étonne : Les jours d'amour sont doux quand la vie est un songe. |
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Viens vers moi quand tu chantes, amie, j'ai des secrets Que tu liras toi-même au reflet de mes yeux. Viens, entoure mon cou dans tes bras, viens tout près Et ton cœur entendra des mots silencieux. Viens vers moi quand tu rêves, amie, j'ai des paroles Dont le murmure seul est comme une douceur. Elles imposent l'oubli, le doute, elles désolent, Et pourtant leur musique enchante la douleur. Viens vers moi quand tu ris, amie, j'ai des regards Très longs qui vont porter la peur au fond de l'âme. Viens, ils transperceront ton cœur de part en part Et tu sentiras naître en toi une autre femme. Viens vers moi quand tu pleures, amie, j'ai des caresses Qui captent les sanglots amers au bord des lèvres Et feront de ton amertume une allégresse : Amie, viens boire une âme nouvelle sur mes lèvres. |
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La lumière est plus pure et les fleurs sont plus douces, Le vent qui passe apporte des roses lointaines, Les pavés sous nos pieds deviennent de la mousse, Nous aspirons l'odeur des herbes et des fontaines. Un printemps nous enveloppe de son sourire, Entre nous et le bruit un rideau de verdure Tremble et chatoie, nous protège et soupire, Cependant que notre âme s'exalte et se rassure. O vie ! Fais que ce léger rideau de verdure Devienne une forêt impénétrable aux hommes Où nos cœurs, enfermés dans sa fraîcheur obscure, Soient oubliés du monde, sans plus penser au monde ! |
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O Forêt, toi qui vis passer bien des amants
Le long de tes sentiers, sous tes profonds feuillages, Confidente des jeux, des cris et des serments, Témoin à qui les âmes avouaient leurs orages. O Forêt, souviens-toi de ceux qui sont venus Un jour d'été fouler tes mousses et tes herbes, Car ils ont trouvé là des baisers ingénus Couleur de feuilles, couleur d'écorces, couleur de rêves. O Forêt, tu fus bonne, en laissant le désir Fleurir, ardente fleur, au sein de ta verdure. L'ombre devint plus fraîche : un frisson de plaisir Enchanta les deux cœurs et toute la nature. O Forêt, souviens-toi de ceux qui sont venus Un jour d'été fouler tes herbes solitaires Et contempler, distraits, tes arbres ingénus Et le pâle océan de tes vertes fougères. |
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LE COLLIER Voici le beau collier des tendres souvenirs LES BRACELETS Je referme mes mains autour de tes poignets, LES BAGUES Pour bagues, j'ai mordu la phalange LA MONTRE Penche-toi sur mon cœur et incline la joue LA CHAINE Que la chaîne de tes pensées |
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La main |
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O main, tu trembles encore aux souvenirs charnels !
Afin que tu éprouves des tendresses nouvelles, Note des Amateurs : Poèmes entoilés par Gérard Florian, élève de Terminale littéraire au Lycée Lebrun de Coutances (premier semestre 2001). |