Sur Lautréamont (2010) |
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Tant qu'un article relève de la pure critique, fût-elle « acerbe », je laisse le soin au lecteur de trancher, mais le passage suivant, lu sur Internet, dans le numéro 45 d'Histoires littéraires, éditions du Lérot, 2011, à propos de Sur Lautréamont, paru aux éditions du Sandre en 2010, m'oblige à sortir de ma réserve habituelle (tardivement, mais je n'ai pris connaissance de cette note de lecture que le dimanche 21 octobre 2012) : « Son introduction cite divers articles sur les premiers lecteurs de Ducasse, articles publiés il y a quelques années par Patrick Besnier, Lydie Parisse, Jean-Paul Goujon, Éric Walbecq, mais n'en donne jamais la référence, alors qu'il donne celle de rééditions récentes d'œuvres de Gourmont sans grand rapport avec le sujet, mais dont les maisons portent des noms baroques (« Éditions du Clown lyrique », « Éditions des Âmes d'Atala »). À noter aussi que ce volume reprenant les textes de Gourmont sur Lautréamont s'ouvre sur un sonnet de... Rimbaud, Le Mal : « car le Dieu du Mal est un Dieu Maldoror », nous est-il expliqué. Enfin, on se dit qu'un fac-similé du portrait imaginaire de Lautréamont par Vallotton, qui illustrait le chapitre du Livre des Masques, aurait avantageusement remplacé la page qui reproduit un extrait du Journal de Paris de Jean Chalon ! À moins que l'on se trouve ici en présence d'un nouveau beau comme, celui de la rencontre fortuite, dans une plaquette faisant feu de tout bois, d'un Gourmont-parapluie et d'un Chalon-machine à coudre. » I. « Son introduction cite divers articles [...] mais n'en donne jamais la référence » : Dans le bas de la page 16, juste avant les p. 17-18, où ces textes, nommés par leur titre et cités, sont présentés comme faisant partie de l'ouvrage collectif, Les Lecteurs de Lautréamont, on lit : « Achevée depuis encore plus longtemps, cette présentation, quand j'eus sous les yeux A-t-on lu Lautréamont ? (NRF, 1972), par Robert Faurisson, Les Lecteurs de Lautréamont (Du Lérot, 1998) ». II. « alors qu'il donne celle de rééditions récentes d'œuvres de Gourmont sans grand rapport avec le sujet ». Voici ce que j'écris à propos de ces éditions récentes : « si la lecture du Désarroi (1) et celle du Destructeur (2) ne m'avaient conduit à penser qu'avec ces deux versions du même roman Gourmont n'avait pas tenté son roman Maldoror. Cela dit, ce n'est qu'une hypothèse qu'une étude thématique, lexicale, etc. devrait confirmer ou infirmer. » (1) Éditions du Clown lyrique, 2006. (2) Éditions des Âmes d'Atala, 2009. III. « À noter aussi que ce volume reprenant les textes de Gourmont sur Lautréamont s'ouvre sur un sonnet de... Rimbaud, etc. » : sans commentaire. Le critique a le droit de ne pas voir de rapport entre le Dieu de Rimbaud et le Dieu de Lautréamont et de ne pas tenir compte du fait qu'il y a deux fascicules jumeaux : Sur Rimbaud et Sur Lautréamont, publiés en même temps aux éditions du Sandre. IV. « Enfin, on se dit qu'un fac-similé du portrait imaginaire de Lautréamont par Vallotton, qui illustrait le chapitre du Livre des Masques, » : il est en bonne place sur la couverture. IV. « un extrait du Journal de Paris de... Jean Chalon ! » : extrait dans lequel Jean Chalon rapporte les propos de Natalie Barney, son Amazone (ci-devant celle de Gourmont), disant comment elle avait échappé à l'incendie du Bazar de la Charité, incendie dont il est question dans le texte de Gourmont qui suit. N. B. : L'occasion faisant le larron, j'en profite pour signaler aux deux personnes (Cahiers Lautréamont et Histoires littéraires) qui ont rendu compte de Sur Lautréamont que, nourri aux mamelles surréaliste et trotskyste, puis gourmontien, il n'est pas étonnant que j'aie tendance à polémiquer, même avec des morts (Gourmont l'était d'ailleurs quand la plupart de ceux-là polémiquèrent avec celui-ci). Cela dit, au lieu, par exemple, de me reprocher de m'en prendre à Bachelard, on me rendrait service en me traduisant ce qu'il a voulu dire ; au lieu de m'accuser de m'en prendre à Julien Gracq (à tort d'ailleurs), à Breton, à Gide, à Ionesco... qu'on prouve ma « mauvaise foi » . A toutes fins inutiles, je signale que dans A propos de Maupassant, je m'en prends à Gourmont et que dans A propos de Flaubert à paraître, je ne m'en prends à personne. |