Léon Bloy : Le Dernier Poète catholique : Jehan Rictus, 5
Rachilde : La Fille du Louvetier, nouvelle, 26
Edmond Fazy : Bréviaire, poésies, 55
Charles Méré : La Sensation du « déjà vu », 62
Giulio d'Aspemont : Demomousike, 82
Jean de Gourmont : Les Nietzschéennes, 101
H.G. Wells (Henry-D. Davray, trad.) : L'Amour et M. Lewisham, roman (XXIV-XXVII), 112

REVUE DE LA QUINZAINE

Remy de Gourmont : Epilogues, 162
Pierre Quillard : Les Poèmes, 168
Rachilde : Les Romans, 173
Remy de Gourmont : Littérature, 184
Edmond Barthèlemy : Histoire, 191
Henri Mazel : Science sociale, 200
Charles-Henri Hirsch : Les Revues, 206
R. de Bury : Les Journaux, 215
A.-Ferdinand Herold : Les Théâtres, 222
Jean Marnold : Musique, 223
Charles Morice : Art moderne, 232
Yvanhoé Rambosson : Publications d'art, 237
Les XIII : Le Meuble et la Maison, 244
Georges Eekhoud : Chronique de Bruxelles, 250
Henry-D. Davray : Lettres anglaises, 256
Luciano Zuccoli : Lettres italiennes, 262
Philéas Lebesgue : Lettres portugaises, 266
Marcel Montandon : Variétés : Hans Sandreuter, 273
Mercure : Publications récentes, 277

Echos, 279


LITTÉRATURE

René Doumic, Hommes et idées du XIXe siècle (Perrin). — Jean Lionnet, Evolution des idées chez quelques uns de nos contemporains (Perrin). — Le dernier amour de René. Correspondance de Chateaubriand avec la marquise de F... (Perrin). — L.-Henry Lecomte, Alexandre Dumas, sa vie intime, ses œuvres (Tallandier). — Hugues Rebell, Les Inspiratrices de Balzac, Stendhal, Mérimée (Dujarric). — Lettres inédites de Sainte-Beuve à Collombet, publiées par C. Latreille et M. Roustan (Société Française}. — Léon Levrault, La Poésie lyrique, évolution du genre (Delaplane). — Abel Hermant, Discours (Ollendorff). — Louis Bertrand, La Renaissance classique (« La Renaissance latine »). — Poinsot et Normandy, Sur les Tendances de la poésie nouvelle (« Revue Forézienne »); — Firmin van dem Bosch, Le Chemin de Damas : Brunetière, Huysmans, Bourget (Bruxelles, Schepens). — Alexandre de Roche du Tilloy, Un poète nancéien oublié : Eugène Hugo (Nancy, Berger-Levrault — Marcel Batilliat, Paul Adam (Bibliothèque internationale d'édition).

Voilà quelques vingt ans que M. Doumic écrit et publie des volumes et il n'a pas encore eu le courage ou le talent de nous donner un livre. Son œuvre consiste en un amas de tomes arlequins où sont cousus des articles disparates de ton, de genre, de matière ; il lit ce qui lui tombe sous la main, prend des notes qu'il rédige en un compte-rendu hargneux et pourtant banal : n'importe quoi, pourvu, toutefois, que le sujet, déjà traité cent fois, lui fournisse une provision suffisante de lieux-communs. Car M. Doumic craint également de se fatiguer lui-même et de déplaire au public bien pensant, pour lequel il opère ses petites compilations insidieuses.

Il se croit le successeur de Sainte-Beuve, et n'est qu'un des continuateurs de Pontmartin.

Certes, et malgré tout le soin qu'il prend d'être méchant, M. Doumic est bien inoffensif ; mais on ne peut se défendre de quelque pitié envers les lecteurs dont il est le directeur de conscience littéraire, envers ces tristes lecteurs persuadés, sur la parole de leur oracle, que Verlaine était un poète « très médiocre » et que sa gloire est le résultat d'une adroite « mystification ».

M. Doumic n'est pas un critique, même très médiocre; c'est un pauvre homme qui se venge comme il peut de n'avoir aucune imagination créatrice et d'être incapable de rédiger autre chose que de confuses et prolixes bibliographies.

Il peut être assuré, d'ailleurs, que ses opinions sur Verlaine où sur Barbey d'Auverilly ne font de mal qu'à lui-même. Le monde littéraire — Thulés que les Doumic contemplent de loin — n'en a cure. Rien ne peut empêcher que Verlaine n'ait écrit les Fêtes Galantes et Sagesse. Il n'a pas eu tous les dons, il n'est pas le poète unique; qui domine tous les autres ; il est ce qu'il est, Verlaine, et tant que dureront les lettres françaises, ce nom aura un sens, comme le nom de du Bellay, comme celui de Musset : Que cette vérité élémentaire mette en rage M. Doumic, c'est cela qui est singulier, et non la réputation de Verlaine, très normale et assez justement conforme, aventure rare, à ses mérites véritables.

Il m'en coûte de conseiller la lecture d'un livre de M. Doumic ; mais pourtant, avec le dépeçage de Verlaine, l'écorchement de Barbey d'Aurevilly est à recommander. Quelle cuisinière bourgeoise, comme elle désosse ! comme elle dépouille, comme elle hache ! Mais c'est la cuisine du diable : les beaux animaux massacrés ressuscitent dès que le tortionnaire a fini sa besogne. Comme Verlaine, d'Aurevilly fut inégal, mais il a écrit les Diaboliques. Qu'on ne retienne que cela, si l'on veut, avec quelques pages détachées : et voilà une gloire qui ne semble pas du tout absurde. Mais il n'est pas sûr que ses romans périssent beaucoup plus vite que ceux de Balzac. Ils leur sont supérieurs par le style et ils les égalent souvent par la profondeur de l'observation. Que cela gêne M. Doumic, il n'en est pas moins évident que d'Aurevilly est une des figures littéraires les plus originales du dix-neuvième siècle.

Le principal argument de M. Doumic contre le talent de Barbey d'Aurevilly est que « il ne s'appelait pas d'Aurevilly » (1). Mais si M. Doumic ne s'appelait pas Doumic, par hasard, s'il avait nom Ratapoil ou Crinquebille, en aurait-il moins de génie ?

§

M. Jean Lionnet est un élève du précédent ; du moins on peut croire qu'il range M. Doumic au premier rang de « ces grands critiques, ces quelques maîtres » dont il nous parle avec componction dans sa préface. C'est le morceau curieux du volume, et le seul, cette préface. Elle est d'une ingénuité merveilleuse, au point qu'on la croirait écrite par un émule de Loyson-Bridet, dévoilant sans pudeur les secrets de la critique littéraire. Voici :

« Comme les sauterelles d'Afrique sur un arbre, les livres se jettent sur le critique, dévorent son temps, dévorent sa pensée, le déchiquettent en menus morceaux.

« Cela ne dure pas. Le malheureux veut vivre, ainsi que le reste des mortels et malgré sa profession. Le seul moyen de se défendre qui lui apparaisse, il l'emploie : c'est d'exercer cette profession avec une relative injustice.

« Délibérément, il prend le succès pour critérium.

« Il laisse de côté les innombrables volumes des inconnus où, lorsqu'on a la candeur de chercher le chef-d'œuvre qui se cache, l'on erre sans fin à travers des saharas de médiocrité. Il va droit aux auteurs dont les livres se vendent, négligeant les autres. »

Si Loyson-Bridet lui-même rédige jamais un « Traité de critique littéraire », pour faire suite à son précieux Traité de journalisme, il n'aura qu'à développer cette règle avouée par le naïf Jean Lionnet, lequel ne fait d'ailleurs que d'appliquer aux livres le principe qui guidait Sarcey, leur maître à tous, en matière de théâtre. Ce livre a-t-il du succès ? Non. Alors laissons-le de côté. Oui. Alors, demandons-nous pourquoi il plaît au public. Les motifs du succès, une fois établis, deviendront les bases même de l'esthétique.

D'ailleurs presque tous les heureux conseils que Loyson-Bridet donne au journaliste en général seraient excellents pour le journaliste spécialisé, le critique littéraire. L'un, et l'autre doivent se mettre à la portée du public, mépriser l'érudition qui humilie les lecteurs et tourner avec grâce autour de l'à peu près. Les Doumic, les Pellissier, les Deschamps lui donneraient à foison des exemples de cette heureuse désinvolture. Le dernier de « ces grands critiques, de ces maîtres », écrivait récemment : « Le bipède rôdeur des grandes villes est certainement plus féroce que l'anthropopithèque des forêts ancestrales. Celui-ci trouvait toujours des LEGUMES et du gibier pour assouvir sa faim, une fontaine pour étancher sa soif, un LIT DE MOUSSE et de feuilles pour détendre ses membres fatigués. » J'espère que ces légumes des forêts primitives, d'avant l'homme, deviendront célèbres, comme le cardinal des mers de Jules Janin. Loyson-Bridet seul pourrait décider si le monsieur a voulu flatter le public en faisant la bête, ou s'il a proféré son ânerie avec une louable ingénuité. Remarquez aussi l'aplomb avec lequel il décrit les mœurs de l'anthropopithèque, qui n'est qu'une hypothèse hasardée pour expliquer les ossements fossiles d'une authenticité incertaine. Un bon critique littéraire doit énoncer les bourdes les plus énormes, dès qu'elles, amusent le peuple, plutôt que d'avouer son ignorance (2).

Cependant, mis en goût par ces légumes préhistoriques, j'ai continué une lecture si profitable, — et j'ai trouvé encore :

« Rien n'est plus, apéritif qu'une promenade dans Paris au hasard de la fourchette. »

« La lucrative industrie de l'alimentation s'applique, par une exposition permanente, à creuser l'estomac des pauvres diables jusqu'à leurs talons. »

« Le chien, gros et gras, a le nez dans son écuelle et lappe de la sauce, déchiquète du blanc-manger (3), etc. »

Dans ces trois derniers exemples, on a le spectacle instructif d'un « grand critique » qui pense par locutions ou par clichés (Au hasard de la fourchette — Avoir l'estomac dans les talons,— Se nourrir de blanc-manger), s'en aperçoit et, impuissant à trouver mieux, entreprend de renouveler ces clichés en changeant ou en ajoutant un mot. Cela donne des absurdités, nécessairement, puisque, dans les locutions ou expressions clichées, l'ensemble a un sens différent de celui que donnerait l'assemblage nouveau des mots qui le composent. Avoir l'estomac dans les talons, est une locution métaphorique par laquelle on exagère la sensation de vacuité, d'allongement de l'estomac produite par la faim. On dit aussi moins sottement : « Cela me creuse, l'estomac » Enoncées séparément, ces deux manières de dire ne nous choquent pas ; nous y sommes habitués ; ce sont des mots de conversation entre gens qui attendent que la table soit servie. Mais vienne le prétentieux bonhomme qui, avec ces deux rengaines, veuille faire du nouveau et dire : « Cela me creuse l'estomac jusque dans les talons, » — et tout le monde éclate de rire, car vraiment cela est parfaitement idiot.

Voilà comment écrivent les maîtres de M. Jean Lionnet, quand ils sont en veine. D'ordinaire, ils n'y mettent pas tant de soin et leurs articles sont des chapelets de locutions et de clichés qu'ils n'ont même pas pris la peine de dénaturer.

§

La Correspondance de Chateaubriand avec la marquise de V... forme un petit roman agréable, mais sans intérêt bien profond. Les écrivains illustres reçoivent beaucoup de lettres de femmes, et de toutes sortes de femmes, légères et sérieuses, filles ou mariées, jolies ou laides, jeunes ou vieilles; parfois une réponse attire une lettre nouvelle, si la dame n'a pas eu pour unique but de se procurer un autographe, et un roman peut débuter ainsi. Le roman de René et de Marie resta toujours à l'état d'ébauche. Il y a de Marie un fort joli portrait en tête du volume; c'est celui d'une femme de vingt à vingt-cinq ans, aux traits fins et réguliers, au regard tendre et spirituel, aux abondants cheveux noirs. La Marie. qui correspondit pendant deux ans avec René avait atteint la cinquantaine. Peut-être était-elle encore jolie, cela arrive ; peut-être que non, car elle recula tant qu'elle put sa rencontre avec Chateaubriand. Elle ne se laissa voir que lorsqu'il fut impossible de reculer. Elle avait raison, car cette entrevue marqua la fin de leur roman. Ils vécurent encore vingt ans tous les deux et ne s'écrivirent plus et ne se rencontrèrent. plus jamais. Tant que le mystère avait duré. Chateaubriand s'était senti assez épris de son inconnue. Il s'ennuyait et toute diversion lui était agréable. Mme de V... semble avoir été une femme distinguée, digne de son correspondant, et d'une noble sensibilité.

§

L'Alexandre Dumas de M. L.-Henry Lecomte se présente sous une répugnante couverture où l'on voit un nègre pansu qui tient sur ses genoux une petite bonne aux cheveux frisés. Cela ne donne pas envie d'aller voir ce qui se passe à l'intérieur du tome. Sans doute la vie publique de ce laborieux industriel a eu de nombreux contacts avec le monde littéraire et elle contient beaucoup d'anecdotes qui ne sont pas ennuyeuses ; mais sa vie intime n'est pas du tout intéressante. Sa valeur en soi étant médiocre, il cesse d'exister dès qu'on le-considère en dehors de ses relations avec les écrivains contemporains. Laissons donc sa vie intime, ses maîtresses et sa cuisine. Le reste est acceptable et même se lit avec plaisir, pourvu qu'on oublie la fâcheuse couverture.

§

Le livre de M. Hugues Rebell est d'une toute autre valeur. Ce ne sont plus des anecdotes, mais des interprétations, des traductions en langage critique de faits presque tous très connus. Il s'est demandé, selon la méthode de Sainte-Beuve, comment se comportaient avec les femmes des hommes tels que Balzac, Stendhal et Mérimée. Pour lui, Balzac fut un imaginatif sentimental ; Stendhal, un sensuel ; Mérimée, un passionné inconstant ou plutôt à la fois un passionné et un inconstant. De ces trois portraits, celui de Mérimée m'a paru le plus vivant et le plus nouveau. Il y a là les meilleures pages peut-être que l'on ait écrites sur le correspondant de l'Inconnue. Cette inconnue très connue, comme dit M. Rebell, s'appelait Mlle Jenny Dacquin ; c'était une de ces institutrices bonnes à mettre dans les romans, en effet, et qui sont toujours prêtes à devenir de grandes dames par la main droite ou la gauche. Elle consola quelque temps Mérimée de l'abandon de Mme Delessert. On s'est beaucoup occupé, de Mérimée depuis quelques années, et tout ce que l'on a publié de lui ou écrit sur lui l'a chaque fois grandi. C'est une des futures figures du dix-neuvième siècle, une de celles qui deviendront de plus en plus centrales et motrices. A mesure que périclitent les réputations érigées par les journalistes, les Sand, les Dumas, qui ne sont bientôt plus que des Colet et des Sue, les Stendhal, les Mérimée, les Sainte-Beuve grandissent chaque jour.

§

Les éditeurs des Lettres inédites de Sainte-Beuve à Collombet, MM. Latreille et Roustan, ont fait précéder le volume d'un piquant éloge de l'inédit. Ils vont jusqu'au paradoxe. « Si dans la science la découverte ne commence à proprement parler qu'avec « l'idée neuve qui surgit à propos d'un fait (4) », il n'en est pas moins juste de prétendre que l'inédit ou le fait nouveau est comme le substratum de l'idée, qui ne peut naître qu'à son propos ». C'est oublier qu'il y a un inédit relatif à côté d'un inédit absolu. Tout ce que je n'ai pas lu, et même tout ce que je n'ai lu que rapidement, est inédit pour moi, et j'en peux tirer des idées, si j'en suis capable, tout aussi bien que des Lettres de Sainte-Beuve à Collombet que voici imprimées pour la première fois. Il semble que les auteurs de cette publication, en prenant si fort la défense de l'inédit, aient surtout voulu se justifier près de M. Brunetière, lequel a fulminé quelque part contre l'inédit et repris à son compte le mot de Sylvestre de Sacy : « Qui nous délivrera de l'inédit ? » Sainte-Beuve lui-même avait un jour parlé en ces termes à ses auditeurs de l'Ecole normale: « Il ne se passe pas de jour sans qu'on nous annonce une découverte ; chacun veut faire la sienne, chacun s'en vante et fait valoir sa marchandise sans contrôle. On attribue une importance et une valeur littéraire disproportionnées à des pages jusqu'ici inconnues. On est fier de simples trouvailles curieuses, quand elles le sont, qui n'exigent aucune méditation, aucun effort d'esprit, mais seulement la peine d'aller et de ramasser. » Je ne vois aucune contradiction entre cette déclaration et le goût que Sainte-Beuve montra plus tard pour l'inédit ou le rare. Il en trouva beaucoup et en tira des arguments et non de la vanité. C'est très différent.

Les Lettres de Sainte-Beuve ne tiennent qu'une centaine de pages dans ce volume. Le reste est donné à une longue et excellente étude sur le critique. Cette introduction, dont un chapitre nous renseigne sur la crise religieuse de Sainte-Beuve, n'était pas inutile ; elle précise certains points de psychologie et fait comprendre comment l'incroyant critique a pu correspondre pendant vingt ans avec le catholique Collombet.

De l'inédit de cette sorte ainsi présenté, c'est, très précieux.

La Poésie lyrique, évolution du genre, est un bon manuel qui fait part de l'utile collection « les Genres littéraires »,

Les Discours de M. Abel Hermant sont des discours. Celui sur M. Zola se termine par le mot bien connu : Travaillons ! (Cf. Loyson-Bridet, Discours liminaire.) Cela fait plaisir.

La brochure de M. Louis Bertrand est un manifeste, non moins que celle de MM. Poinsot et Normandy.

Celle de M. Van den Bosch célèbre : « M. Brunetière converti dans son intelligence ; M. Huysmans rédimé dans sa sensibilité ; M. Paul. Bourget éclairé dans sa volonté. » Lui aussi, Eugène Hugo, fut couronné parles Jeux floraux ; seulement il en resta là.

§

MM. Sansot-Orland et Roger Lebrun, qui ont fondé et qui dirigent l'intéressante Critique internationale viennent d'avoir l'heureuse idée d'annexer à leur revue, avec le concours de M. van Bever, une série de biographies documentaires, les Célébrités d'aujourd'hui. La première de ces brochures nous présente la figure littéraire de Paul Adam. Au texte même, qui est une étude un peu brève, mais juste de ton, par M. Batilliat, les éditeurs ont joint beaucoup d’images, portraits, caricatures, autographes. L'agréable et utile plaquette est complétée par des citations réunies sous ce titre : « Paul Adam devant la critique », par une bibliographie des œuvres, une liste des sources à consulter et même une iconographie. C'est, dans l'ensemble, ce qu'on a tenté de mieux en ce genre. Une soixantaine de biographies sont en préparation dès maintenant, formant une galerie très variée qui va de d'Annunzio à Willette, de Nietzsche à Henri de Régnier et à Claude Debussy.

REMY DE GOURMONT.

(1) C'est entièrement faux, naturellement. Voir Eugène Grelé, Barbey d'Aurevilly, Caen, 1902.

(2) Non ; c'est pure innocence : le pauvre homme, dans ce passage, devenu inepte sous sa plume, ne fait que traduire un passage célèbre de Lucrèce. — Plus loin (tout l'article est une mine de cocasseries), il cite, comme de Villon, la Ballade des Pendus, de Banville !

(3) Déchiquette donc de la « crème en gelée faite de lait, d'amandes et de sucre », ou de la « gelée de viande blanche, crème alimentaire pour les convalescents, les valétudinaires ». Hatzfeldt et Darmesteter, Dictionnaire.

(4 ) Claude Bernard.