Emile Bernard : Souvenirs sur paul Cézanne et Lettres inédites (I-III), 385
Charles Merki : Jean Calvin et la Réforme protestante à Genève, 405
Emile Henriot : A l'Angle de la Route et du Tombeau, poème, 427
Henri Bachelin : Robe noire et Robe blanche, nouvelle, 429
Jean Marnold : Nietzsche et la Musique (Classicisme et Romantisme), 443
Henri Mazel : M. Edmond Demolins, 453
Maurice Hewlett (Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz trad.) : Ippolita sur les collines, roman (V-X, fin), 459

REVUE DE LA QUINZAINE
Remy de Gourmont : Epilogues : Dialogues des Amateurs : XLVI. Le Vase brisé, 489
Rachilde : Les Romans, 492
Jean de Gourmont : Littérature, 497
Georges Polti : Littérature dramatique, 500
Edmond Barthèlemy : Histoire, 504
Jules de Gaultier : Philosophie, 509
Georges Bohn : Le Mouvement scientifique, 513
Henri Mazel : Science sociale, 517
Jean Norel : Questions militaires et maritimes, 522
Intérim : Les Revues, 527
R. de Bury : Les Journaux, 534
Maurice Boissard : Les Théâtres, 537
Henri Albert : Lettres allemandes, 541
Henry-D. Davray : Lettres anglaises, 545
Ricciotto Canudo : Lettres italiennes, 549
Michel Mutermilch : Lettres polonaises, 554
P.-G. La Chesnais : Lettres scandinaves, 559
William Ritter : Lettres tchèques, 563
X.-Marcel Boulestin : Variétés : Jeunes acteurs anglais, 567
Mercure : Publications récentes, 573

Echos, 573


LITTÉRATURE

Le Cahier Rouge de Benjamin Constant, publié par L. Constant de Rebecque ; Calmann-Lévy.


LES JOURNAUX

Les Immortels (Le Journal, 18 septembre). – Solesmes, ou le confort monacal (la Dépêche, 17 septembre).


LES THÉATRES

COMÉDIE-FRANÇAISE : Chacun sa vie, comédie en trois actes, en prose, de MM. Gustave Guiches et P.-B. Gheusi (10 septembre).

Je succède dans cette chronique à M. Ferdinand Herold. Lourde tâche ! Je ne saurais trop prier qu'on m'excuse si l'on ne trouve pas sous ma plume les aperçus brillants qui fourmillaient sous la sienne.

Il y aura à cela plusieurs raisons. D'abord, M. Herold est jeune, et poète, et il a tout le feu et la conviction de la jeunesse, et tout le prosélytisme de son art. Ensuite, le théâtre ne nous intéresse pas de la même façon. Lui, c'était comme auteur dramatique. L'esprit de corps, la solidarité littéraire l'excitaient. En bataillant, avec quel va-de-l'avant les lecteurs du Mercure le savent, pour ou contre l'auteur représenté, c'était un peu sa propre cause qu'il soutenait. Tandis que moi ! Outre que je n'ai rien d'un auteur même dramatique, à mon âge on est revenu de bien des choses, en même temps qu'on n'a plus guère de passion.C'est plutôt comme curieux que le théâtre m'intéresse, comme amateur. Encore, quand je dis m'intéresse ? Je devrais mieux dire m'amuse, me distrait.

Je n'ose, me flatter que les lecteurs du Mercure me connaissent. Je suis d'ailleurs un peu étonné moi-même, quand j'y pense, à l'idée que je vais figurer parmi la phalange des brillants écrivains qui composent sa rédaction. Moi, Maurice Boissard, vieux bourgeois célibataire et maniaque, dont toute la littérature n'a pas dépassé mon « Journal » [...].