FERNAND SEVERIN : Notes sur Van Lerberghe, 369
BARONNE CHARLES DE BENOIST : Incompatibilité des sexes, 386
ERNEST GAUBERT : Du Songe au Désir, poésies, 402
ALBERT DE BERSAUCOURT : Les Pamphlets contre Victor Hugo, 408
MAURICE PEZARD : Le Modernisme chez les Juifs, 438
LOUIS THOMAS : Stances au Soleil, 449
EMILE CARTERON : Orientation du problème de la Science et de la Religion, 453
LUCIEN-ALPHONSE DAUDET : La Réponse imprévue, nouvelle, 467

REVUE DE LA QUINZAINE

REMY DE GOURMONT : Epilogues : Dialogues des Amateurs : LXVI. Plages, 488
RACHILDE : Les Romans, 490
JEAN DE GOURMONT : Littérature, 496
GEORGES POLTI : Littérature dramatique, 500
EDMOND BARTHELEMY : Histoire, 503
GEORGES BOHN : Le Mouvement scientifique, 508
JEAN NOREL : Questions militaires et maritimes, 512
CHARLES-HENRY HIRSCH : Les Revues, 517
R. DE BURY : Les Journaux, 524
MAURICE BOISSARD : Les Théâtres, 528
PAUL SOUCHON : Chronique du Midi, 533
HENRI ALBERT : Lettres allemandes, 536
MICHEL MUTERMILCH : Lettres polonaises, 541
H. MESSET : Lettres néerlandaises, 545
CHARLES MERKI : Variétés : Paris au temps des Romantiques, 549
MERCVRE : Publications récentes, 551 ; Echos, 553


LITTERATURE

Adrien Mithouard : Les Pas sur la Terre, 1 vol. in-18, 3 fr. 5o, Stock. — Les Hommes et les Idées : François Coppée et son œuvre, par Gauthier-Ferrières. 1 vol. in-16, 0,75 « Mercure de France ». — Alphonse Séché : Les « Poètes Misère », 1 vol. in-16, 1 fr., Louis Michaud. — Gaston Sauvebois : Après le Naturalisme vers la doctrine littéraire nouvelle, 1 vol. in-18, 3 fr. 5o, « Editions de l'Abbaye ». — Charles-Théophile Féret : Poétesses Normandes. Du Bidet au Pégase. Chroniques en vers et en prose, 1 vol. in-8, 6 fr., en dépôt à Paris, chez Eugène Rey.

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Sous ce titre irrespectueux, Du Bidet au Pégase, M. Charles-Théophile Féret publie une étude sur les poétesses normandes, depuis Marie de France jusqu'à Mme Delarue-Mardrus. M. Féret, qui a l'esprit fin et mordant, est quelquefois injuste pour tout ce qui n'est pas normand, mais les pages qu'il consacre à Mlle de Scudéry, à Mme de Villedieu et à Charlotte de Corday d'Armont sont d'une érudition précise.

Pour M. Féret, toute poésie en France est d'origine germanique. Il remarque : « Villon, né à Paris, est d'origine normande. Th. Gautier, né à Tarbes, est l'arrière-petit-fils d'un pharmacien d'Avranches. D'Avranches aussi le grand-père de Leconte de l'Isle. Banville, né à Moulins, est fils d'un Normand. Le grand-père de Racine est un saunier de la Feuillie (Manche). »

Il est amusant de rapprocher de cette généralisation ces lignes cueillies dans une introduction à une récente Anthologie des poètes du Midi, de MM. Raoul Davray et Henry Rigal : « Si l'on excepte Henri de Régnier, Charles Guérin, Albert Samain et quelques autres, si l'on observe que l'enfance de Paul Verlaine s'est écoulée à Montpellier, si l'on annexe aux poètes cités dans ce recueil les écrivains méditerranéens, comme Jean Richepin, qui est algérien, la comtesse de Noailles roumaine et Moréas qui est né à Athènes, on doit reconnaître que la terre gréco-latine est une féconde génitrice de poètes. »

Mais M. Féret cherche les causes physiologiques du génie littéraire féminin. Il écrit ces lignes, dont j'aime la brutalité :

Les grands écrivains des deux sexes ne peuvent être que des Passionnés. Les femmes dont l'œuvre vaut ont été lesbiennes ou courtisanes. Leurs génies sont masculins. L'examen médical décèlerait quelque ambiguïté virile. Tirer le rifle, crever des bêtes de sang, ouvrer de neuves métaphores, cela indique de la villosité entre les seins, et une tension équivoque. La condition de leur puissance fut de renoncer à leur statut, de déserter leur sexe pour servir sous nos armes.

Que ne peut-on, sur cette question secrète, ouvrir une enquête indiscrète !


LES REVUES

Revue de Paris : En souvenir de Ludovic Halévy, par M. H. Roujon. — Revue hebdomadaire : M. de Civrieux à propos de !a conquête du Maroc. — Le Salon des poètes méridionaux : vers de Mme Hélène Picard. — Hélios, nouvelle revue : programme. — La Femme contemporaine : les Femmes et la lecture, par M. René Bazin.-— Mémento.

MEMENTO. — La Revue des lettres et des arts (juillet).— « Eté »,par Mme C. Périn. — « L'intelligence des Fleurs », par M. E. Pilon.— « La Question du nu », par M. L. de Romeuf.

Les Entretiens idéalistes (25 juin). — De M. E. Verhaeren : « La Gare des petites villes ». — M. G. Casanova sur « François Coppée ». — M. A. de Bersaucourt : « Villiers de l'Isle-Adam, conteur » (suite). — M. P. Vuillaud : « Les Doctrines néfastes de l'Action française ».

Le Feu (1er juillet). — « Francis Jammes », par M. E. Sicard. — « Les trois vertus plastiques », par M. G. Apollinaire.

La Revue du Temps présent (25 juin). — « J.-K. Huysmans et le Satanisme », par M. J. Bricaud.

La Grande Revue (25 juin). — M. A. Besnard : « Le Pastel ». — Des poésies de M. F. Vielé-Griffin.

La Revue (1er juillet). — M. F. de Pressensé : « L'Angleterre pendant la guerre de 1870. » — « Les Amoureux de Marie-Antoinette », par M. E. Faguet. — « Propriété littéraire et Domaine Public », par M. E. Serre.

La Rénovation Esthétique (juillet). — « Aristocratisme », par M. E. Bernard. — Des « pages » de M. F. Carco. — « Sous le Harnais », roman militaire de M. L. Lormel.

Roman et Vie (juillet). — « La dernière soirée de Gérard de Nerval », par M. Valmy-Baysse.

Revue de Paris (1er juillet). — « Officiers et soldats », par le lieutenant X... — « Baccalauréat et jeunes filles », par Mme Mathilde Salomon.


LES JOURNAUX

Stendhaliana : Stendhal préfet (Le Temps, 11 juillet) ; Les Stendhaliens de Rome (lbid., 17 juillet). — Deux lettres de Rachel (Le Chroniqueur de Paris, 9 juillet).