Les Poèmes

Stances

Vous n'avez vu de moi que la faiblesse d'âme

Et moi j'ai dédaigné

Le douloureux éclat dont palpitait la flamme

De ce cœur résigné.



Maintenant le jeu mort a déposé sa cendre ;

Il ne nous a laissé

Que l'ombre du regret qui s'attarde à descendre

Sur les jours du passé.



A quoi bon les regrets désormais inutiles ;

Que l'oubli désiré

Ne vienne plus unir sur des lèvres stériles

Ce qu'il a séparé.

(Jean de Lassus, Apparences, à la Pensée française).

[Né à Saint-Cloud le 9 août 1891, fait ses études au lycée Carnot, puis à la Sorbonne. Donne ses premiers vers au Gaulois en février 1914. Suivent : en 1917 un poème que publie le Mercure de France, puis, dans le Bulletin de la Société des gens de lettres, un article sur Verhaeren et les artistes belges pendant la guerre (1918), dans la Gazette de Paris un article sur Charles Maurras et le néo-classicisme. La Maison française d'Art et d'Édition publie sa première plaquette en 1922 : Préludes, la Pensée française, sa deuxième en 1923 : Apparences.

Collabore aux Marges, au Divan, aux Nouvelles littéraires, etc.

Prépare un volume de critiques musicales sur Fauré, Gounod et quelques jeunes compositeurs contemporains.]

(Almanach des lettres françaises et étrangères, sous la direction de Léon Treich, Editions Georges Crès & Cie, janvier-février-mars 1924, p. 10)