La Maison de la petite Livia |
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LA MAISON DE LA PETITE LIVIA Pierre de Querlon, mort si prématurément le 7 juin 1904, à l'âge de vingt-quatre ans, laissa la matière de trois volumes que nous avons le dessein de publier tour à tour. Voici, dans ce premier volume, les deux petits ouvrages par quoi il débuta il y a deux années à peine : Les Tablettes Romaines et la Maison de la Petite Livia. « Et un beau jour, écrivait M. René Boylesve, dans l'Ermitage de juillet 1904, un beau jour Pierre de Querlon nous donnait à lire des Tablettes Romaines, où à l'atmosphère latine se mêlait un air neuf, frais, soufflant librement, je ne sais comment, mais j'en sens la saveur exquise. Il n'était pas esclave ! Il ne copiait pas ! Sous un habit antique il animait des figures de la rue du Sommerard ! C'était un garçon qui avait su voir tomber la pluie sur les pavés et des femmes traverser la chaussée en épargnant leur jupe ! Rare et charmant plaisir de découvrir que quelqu'un écrit non parce que écrire mène à ceci et à cela, mais parce que, véritablement, un démon s'agite en son cœur ! Et déjà sa sincérité d'inspiration lui façonnait un style. C'est le plaisir qui donne le style : ceux qui s'embêtent, la plume à la main, font fuir de dégoût la forme divine. » Nous donnerons ensuite Céline, fille des champs, roman, après sa publication dans la Revue de Paris. Enfin viendra la Boule de Vermeil où nous réunirons les meilleures nouvelles du jeune romancier, quelques articles de revue et les fragments des romans qu'il avait projetés. A la demande des amis de Pierre de Querlon, nous donnons en tête de cette édition un portrait qui date de l'époque où furent composés ces deux petits ouvrages. LES ÉDITEURS. [Page réalisée par Mikaël Lugan]. |