Paul Escoube (1881-1928) |
ECHOS Mort de Paul Escoube. Ephémérides de l'affaire du Journal et de la Correspondance des Goncourt. Un pastiche du Journal des Goncourt par M. Charles Maurras. Yves Guyot et la publication de l'Assommoir. Un billet de M. André Maurois. A propos d'étiage. Errata. Le Sottisier universel. Mort de Paul Escoube. Paul Escoube est mort le 18 février, à Toulouse, après sept ans d'une maladie qui fut un martyre et ne lui permit pas même de trouver un apaisement dans ses travaux littéraires, qu'il dut abandonner. Il est mort exactement vingt-quatre heures avant Jean de Gourmont, frère de celui dont l'œuvre et la personnalité l'avaient préoccupé, presque obsédé, durant sa courte vie active. « Nul aussi bien qu'Escoube, écrit M. Paul Huc dans un très bon article de la Dépêche de Toulouse, n'a compris et pénétré cet esprit complexe et si déconcertant. Nul n'en a parlé avec tant de sympathie, d'admiration, d'intelligence ». Il laisse un Remy de Gourmont et son Œuvre, puis La Femme et le Sentiment de l'amour chez Remy de Gourmont, et cette figure revient encore dans son ouvrage qui a pour titre Préférences, où il étudie, avec ses remarquables facultés de pénétration et sa lucidité coutumière, Charles Guérin, Remy de Gourmont, Stéphane Mallarmé, Jules Laforgue et Paul Verlaine. Peu d'écrivains de Paris l'ont connu. Il était né à Carbonne (Haute-Garonne) en 1881, et avait fait ses études au collège de Saint-Gaudens, puis à Toulouse et à Paris. Son droit terminé, il était entré dans l'administration préfectorale, conseiller de préfecture à Rodez, sous-préfet de Lavaur sous les ordres de M. Bouju, qui était alors préfet du Tarn. En dernier lieu, il avait été nommé au Conseil régional de préfecture à Toulouse. Il y fréquentait un petit cercle d'amis : « Le Vent d'Autan », où se réunissaient autour du procureur général Granié, Marc Lafargue, Tristan Derême, le sculpteur Parayre, le peintre Gaudion, Touny-Lérys, le critique d'art Pierre Lespinasse. Paul Fort, de passage, s'y montra. Ce petit groupe revit aujourd'hui sous un autre nom : « Les Vingt », et a pour président notre collaborateur le docteur Voivenel. Escoube devait toujours y paraître : la maladie ne le lui a jamais permis. A. V. (Mercure de France, 15-III-1928, pp. 759-760) |