Joris-Karl Huysmans (1848-1907) |
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ÉCHOS Mort de Joris-Karl Huysmans. La Religieuse portugaise. Une lettre de M. Brédif. Parte Bona, Exposition Eugène Carrière. Le Quadrige d'Herculanum, Le mari, la femme et l'autre. Le Moulin à prières. Errata. Publications du Mercure de France. Le Sottisier universel. Mort de Joris-Karl Huysmans. Au moment où nous donnons nos derniers bons à tirer, nous apprenons la mort de J.-K. Huysmans, depuis longtemps atteint d'une maladie incurable. Il était né le 5 février 1848, et avait fait ses études au Lycée Saint-Louis. Il commença son droit, puis entra au ministère de l'Intérieur à l'âge de vingt ans. Il en sortit vers 1897. Il projetait d'aller vivre à Ligugé, où il habita pendant quelque temps la maison qu'il avait fait construire ; mais, en 1902, lors de l'exode des Bénédictins, il revint à Paris. L'Académie Goncourt, dans sa première réunion, qui eut lieu le 7 avril 1900, chez Léon Hennique, l'avait élu pour président. Il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur sous le ministère Charles Dupuy, et dernièrement l'intervention de M. Gustave Geffroy lui fit donner la rosette d'officier par M. Aristide Briand. Le premier ouvrage de J.-K. Huysmans, le Drageoir à épices, date de 1874. Puis vinrent : Marthe, les Sœurs Vatard, Croquis Parisiens, En ménage, A vau-l'eau, l'Art moderne, A Rebours, En Rade, Certains, la Bièvre, Là-bas, En Route, la Cathédrale, Sainte Lydwine de Schiedam, De tout, l'Oblat, Trois Primitifs. Sa dernière œuvre, les Foules de Lourdes, est de 1906. Il venait de terminer un volume de monographies sur les églises de Paris. Il avait en outre publié : Sac au dos, dans les Soirées de Médan ; Pierrot sceptique, en collaboration avec Léon Hennique ; Pages catholiques, avec une préface de l'abbé Mugnier ; sous le titre Poésies religieuses, un choix de poésies de Verlaine, auquel il avait donné une préface. Il a aussi écrit une Vie de Don Bosco. La vie de J.-K. Huysmans, assez retirée, fut des plus dignes. Il n'écrivit jamais que ce qu'il avait à dire, et, bien qu'il eût souvent le mot un peu vif même pour ses familiers, ceux de son temps proclament qu'il fut fidèle à ses amitiés. A. V. Mercure de France, 15 mai 1907, p. 376-377. A consulter : |