Remy de Gourmont : de l'école à l'université |
||||||
Cahiers d'écolier :
Nota bene : n'oubliez pas de cliquer sur les images.
![]()
![]()
clic ![]()
![]()
clic
Autres livres :
![]() Ce fascicule contient le corrigé du commentaire composé d'un extrait de Remy de Gourmont proposé à la session de juin 1988 du baccalauréat dans les Académies de Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Nancy-Metz, Reims, Strasbourg (qui pourrait nous fournir le sujet original ?) : Le narrateur s'est arrêté dans une auberge. Il y fait la rencontre d'une étrange servante dont les yeux « mi glauques mi violets » le fascinent. Quand il lui demande de s'approcher afin qu'il puisse voir ses yeux, elle lui déclare : Ils font peur et ils ont toujours fait peur, mes yeux d'eau. C'est de l'eau, deux gouttes d'eau qu'on dirait prises dans la rivière, n'est-ce pas ? Ma mère avait les mêmes yeux d'eau, et quand elle mourut, dès que le cœur cessa de battre, ses yeux se fondirent comme deux morceaux de glace, et lui coulèrent le long des joues. J'ai vu ça, j'étais toute petite et j'y pense tous les jours, tous les matins, quand je me coiffe. Mes yeux s'en iront comme ceux de ma mère, et parfois j'ai peur qu'ils ne s'en aillent, moi vivante, et ne s'en retournent à la rivière couler sous les joncs et sur les pierres. Je n'ai jamais pleuré. S'ils pleuraient, ils s'en iraient, mes pauvres yeux. Pleurer, j'en eus envie, une fois ; il y a si longtemps ! Une seule fois, mais depuis je me suis durci le cœur à tel point que rien ne peut plus l'émouvoir, car je tiens à mes yeux. C'est mon épouvantail, c'est mon arme contre le désir des hommes. Toute laide et vieille que je suis, je leur plairais encore, pour un quart d'heure quand ils sont ivres et qu'ils ont vu mes mains. Souvent je viens au moment des querelles et, baissant les yeux, je prends doucement la main qui se lève. On garde mes doigts, on les baise, on cherche à me fouetter le sang par une grossièreté passionnée, mais, redressant la tête, je fixe le mâle de mes yeux froids, de mes yeux d'eau, et il lâche ma main. Je le regarde jusqu'à ce que son désir glacé lui glace le cœur. Rémy de GOURMONT, Les yeux d'eau, in Histoires magiques et autres récits, 1894. Sans séparer l'étude du fond de celle de la forme, vous ferez de ce passage un commentaire composé. Vous pourrez étudier par exemple par quels procédés la prose poétique de Rémy de Gourmont fait surgir, dans une confidence à la fois pathétique et insolite, une figure de femme maléfique au destin maudit. ![]()
![]()
Cet ouvrage propose un extrait du « masque » de Mallarmé, du début jusqu'à « Oh ! ce sonnet du cygne (dont le dernier vers cité est le neuvième) où tous les mots sont blancs comme de la neige » et le sujet de devoir suivant : « Remy de Gourmont regrettait le revirement de Jean Moréas : « Il y a, disait-il, de bien belles choses dans ce Pèlerin, il y en a de belles dans les Syrtes, il y en a d'admirables ou de délicieuses et que (pour ma part) je relirai toujours avec joie, dans les Cantilènes ; mais puisque M. Moréas, ayant changé de manière, répudie ces primitives oeuvres, je n'insisterai pas. » Quel fut le rôle de Moréas dans la naissance du symbolisme et comment peut s'expliquer, selon vous, son évolution si rapide ? » ![]() La première page de l'introduction de cet ouvrage s'ouvre sur une citation de Gourmont (voir ci-dessus) ; dans l'avant-dernière page, il est encore question de Gourmont : « La scène est dominée d'abord par trois psychologues à la Bourget, Georges de Porto-Riche, Paul Hervieu, et de Curel. [...] Mais à côté d'eux et au-dessus d'eux par certains côtés, il faut citer Maeterlinck, dont l'œuvre est appréciée avec tant de justesse par Rémy de Gourmont, dans la page de lui que nous citons. » La page citée est le « masque » de Maeterlinck. ![]() Cet ouvrage propose un travail sur « Philosophie de l'automobilisme », Promenades philosophiques, deuxième série. Une rapide présentation de Gourmont se clôt sur une citation de la notice nécrologique du Larousse mensuel, janvier 1916 : « On a souvent parlé de sa « complexité ». Son intelligence était large et son talent admirablement souple. Il émerveillait les jeunes gens par la variété de ses connaissances : philosophie, grammaire, histoire des peuples, des lettres et des arts, sciences physiques et naturelles lui étaient, semble-t-il, également familières. Mais il n'a mis en circulation aucune idée neuve. » Sine commento.
Cet ouvrage propose aussi un corrigé du commentaire composé traité dans les Corrigés Presse Bac 89.
![]() |