Gormontiana n° 33 (27.04.2006), envoyée aux abonnés à la Lettre des Amateurs :

Voici la lettre que j'ai reçue :

Monsieur,

J'aime Gourmont. Je n'aime guère un certain nombre de ceux dont, depuis quelque temps, vous faites la publicité. Je n'aime pas du tout ces éditions de la reconquête qui publient des Beketch, Brasillach, Erulin et autres crapules. Je me désabonne donc de cette liste, que je pensais dédiée à R. de G., en espérant que je ne serai pas le seul.

Ch. D.

Ma réponse :

Cher Désamateur,

Je me borne à transmettre toutes les informations concernant Gourmont. Votre réaction, aux antipodes de l'esprit gourmontien, montre que votre intérêt pour l'auteur des EPILOGUES est fondé sur un malentendu.

Ch. B.


Quelques réactions d'Amateurs :

Quel manque d'ouverture d'esprit ! Et puis un gourmontien se fait son idée tout seul...

M. O.

Il n'est pas question que je me désabonne, en tout cas ! Je sais très bien qui sont les gens incriminés. Et l'éditeur. N'empêche que ça existe et ce qui est publié n'a rien de criminel, même s'il y a sans doute un peu de provoc ! A nous de cueillir les roses sans ramasser le fumier !

Il est certain que je penche plutôt du côté de Fénéon ou de Darien (!) que de ces gens...

Mais pourquoi votre correspondant n'a pas hurlé quand vous avez parlé de Tailhade ? Ce dernier n'a pas très bien fini... Tout ceci est grotesque !

O. R.

Je m'interrogeais moi-même sur la pertinence de la publicité que vous faites à une « maison d'édition francophone catholique traditionnelle installée au Paraguay » ; mais ce ne sont que mes choix humanistes qui sont inquiets. Leur catalogue, facilement consultable sur le net, me semble très révélateur d'une orientation qui n'est pas la mienne. Du moins leur vocation est-elle clairement énoncée. Leur combat n'est donc pas de mon camp. Je n'en continue pas moins, vous le devinez, à m'intéresser à tout ce que vous transmettez comme informations ; même si je pense devoir rester vigilant à tout ce qui met en cause mes définitions de la culture. Ce ne sont pas des œillères qui m'aideront à avancer.

A. R.


De Serge de Beketch, mis en cause dans le message d'origine, nous avons reçu le courriel suivant :

J'étais déjà très fier de voir mon nom figurer à coté de celui de Brasillach sur la couverture d'un recueil des éditions de la reconquête mais je crains que mes chevilles ne résistent pas à l'attribution par Ch.D. « désamateur » , du statut de « crapule » à un personnage aussi insignifiant que moi. Etre une crapule comme Brasillach dans une société ou un Gayssot porte la Légion d'Honneur, c'est une distinction qui ferait tourner la tête des moins vaniteux.

Merci, donc d'avoir donné la parole à Ch D « désamateur ». Je regrette déjà sa désinscription.

Serge de Beketch