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l'autre, l'érudition universitaire. Non que l'adversaire M. Pierre Louys soit professeur ni même pourvu de diplômes sérieux, mais les tendances de son esprit le retiennent naturellement dans les moyennes régions académiques. Il en est assez bien de l'enseignement de l'Université comme de celui des séminaires ; l'un et l'autre comportent une orthodoxie. Très peu libre, déjà, s'il s'agit de science ou de philosophie, le professeur français redevient, en littérature, un petit écolier qui n'ose se hasarder au delà des murailles du programme. Et le programme est ordonné de telle sorte que le professeur n'apprenne que ce que les élèves devront savoir : un licencié ès-lettres n'est, en général, qu'un bon élève, et un agrégé, un très bon élève. Ils ne vont ni plus loin ni plus haut, ce qui serait d'ailleurs parfaitement inutile et même nuisible au sage exercice de leur profession ; s'ils savent, et ils en savent beaucoup, des choses qu'atteindra difficilement un érudit du hasard de la lecture, ils ignorent presque tout ce qu'ils n'ont pas été obligés d'apprendre. Ceux qui, dans leurs écrits, dépassent, en un sens ou
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