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dans l'autre, les limites des programmes, se font assez vite une mauvaise réputation. Voit-on le scandale d'un étudiant proposant à MM. Crouslé, Faguet, Larroumet une thèse de doctorat ès-lettres sur Verlaine ou Barbey d'Aurevilly ou Villiers de l'Isle-Adam ? C'est cependant d'un de ces trois mémorables écrivains qu'il sera question dans la thèse qu'un jeune Finlandais soutiendra prochainement devant une université septentrionale. Quand il m'avertit du choix de son sujet, je lui demandai, sachant d'avance la réponse : A la Sorbonne ? - Il se contenta de sourire.
Ce qui amuse dans la lettre de M. Henry Bérenger, c'est la sécurité de ses informations. Pour expliquer aux enfants le rôle d'une Aspasie, il faut bien mentir. Alors, on leur signale, comme point de comparaison, non pas même Ninon, mais Mme du Châtelet, mais Mme Récamier ; et à peine ira-t-on jusqu'à la Clairon ou jusqu'à la Tallien. La notion fausse s'impose à tous les cerveaux et c'est celui qui veut la détruire que l'on accuse sinon de mensonge, du moins de paradoxe. La bonne réputation d'Aspasie en France date du XVIIe siècle, de l'intervention des Jésuites dans l'enseignement. Voilà ce qu'en dit Juvigné qui était le Bouillet de ce temps-là : "Aspasie, femme Milésienne, très sçavante
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