N°241 Tome LXVIII 1er juillet 1907 |
||||||||||||||||||
EDMOND PILON : Francis Jammes, 5 REVUE DE LA QUINZAINE REMY DE GOURMONT : Epilogues : Les Lettres françaises et la concurrence des morts, 115 Echos,190 Les Satires de Boileau commentées par lui-même, et publiées avec des notes par Frédéric Lachèvre. Le Prince des Libertins du XVIIe siècle : Jacques Vallée Des Barreaux, sa vie et ses poésies (1599-1673), par Frédéric Lachèvre ; Henri Lecler. Théophile, avec une notice de Remy de Gourmont, « Mercure de France ». Le « Mercure » vient de nous donner en un petit in-16 les Plus Belles Pages de Théophile, texte modernisé et à la portée de tous les amateurs de poésie. Allégé de tout ce qui est un peu artificiel dans son œuvre, Théophile reprend sa place dans la littérature française, la place que Boileau lui avait ôtée et que Théophile Gautier avait tenté de lui restituer. Mais l'auteur des Grotesques, qui le réhabilita, ne put, dans son article, que donner quelques courts fragments de ses œuvres. Théophile était donc presque inconnu. On trouvera, dans ce petit livre, un choix de ses meilleures poésies lyriques, élégiaques, satiriques, dramatiques, et ce délicieux conte Larisse, d'une belle et grave sensualité. Voici les Odes et Stances, où l’on rencontre souvent des vers troublants, comme ceux-ci : Prête-moi ton sein pour y boire Cette poésie est toute proche de nous, par son sentiment vrai de la nature, que la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle ont perdu : Une confuse violence De telles notations troublèrent les romantiques, surpris de se retrouver dans un poète du XVIIe siècle. Ils retrouvaient davantage encore en lui : la poésie lyrique personnelle, abandonnée depuis près de deux siècles : « Théophile Gautier, écrit M. Remy de Gourmont, dans la notice de ce recueil, retrouvant un des siens dans ce vieux Théophile de Viau, fut heureux ; soyons-le avec lui et reconnaissons que le lyrisme personnel, s'il est, comme le disent les néo-classiques, une dépravation de la poésie, est, du moins chez nous, une dépravation traditionnelle. » À noter aussi l'influence philosophique qu'eut Théophile.sur Molière et sur La Fontaine, si bien qu'obscurément l'œuvre de ce poète perpétua dans la littérature française les idées de liberté d'esprit et de scepticisme. Alors, en lisant la vie de Théophile, on ne peut songer, sans émotion, qu'il fut une victime de son magnifique paganisme. JEAN DE GOURMONT. Le Censeur : « Comment les femmes deviennent écrivains », par Mme Aurel. La Grande Revue : M. Henry Céard sur J.-K.Huysmans. Le Correspondant : M. Emile Ollivier prouve que M. Henri Rochefort sauva l'empire, le 10 janvier 1870. Mémento. § MEMENTO. La Revue hebdomadaire (1er juin) : MM. Marius-Ary Leblond : Voyage aux volcans de Madagascar. Revue bleue (1er juin) : Ernest Renan : Nouveaux cahiers de jeunesse. M. A. Vandal : Le premier ministère de Bonaparte. M. E. Pilon : Les Jardins français. La Rassegna latina, qui se publie à Gênes, contient régulièrement une chronique en langue française de M. Gustave Kahn. Dans le n° du 1er juin, la lettre parisienne de M. G. Kahn est consacrée à un Clemenceau intime. C'est un portrait définitif, à l'eau-forte, avec un bel équilibre des noirs massifs, du blanc et des traits. La Revue (1er juin) : Dr G. Héricourt : Les Médecins comme source de maladies. M. P. Ginisty note dans son « Carnet d'un curieux » : « Il y aurait, une anthologie à faire des lettres des enrhumés illustres. » La Revue de Paris (1er juin) : Mme Gérard d'Houville : Promenade aux salons de 1907. M. Henri Missak : Un messie au XVIIe siècle. Le Correspondant (15 mai) : Déplacements princiers, par M. A. de Lapparent. CHARLES-HENRY HIRSCH. Un livre de Verlaine (Le Figaro, Supplément, 8 juin). Sur Barbey d'Aurevilly (Le Soleil, 4 juin). Dans le Supplément du Figaro, M. Dauphin Meunier publie, à regret, des extraits avec commentaire d'un livre inédit et inconnu de Verlaine. A regret, car le livre est médiocre, et fâcheux en plus d'un endroit ; mais il vaut mieux que la révélation soit faite par un ami des lettres et du poète que par tel exploiteur. Alors M. Dauphin Meunier s'est dévoué et il présente le pauvre manuscrit en ces termes : On ne savait point qu'il existât, dans la bibliothèque pourtant riche en raretés et souvent consultée d'un particulier, un ouvrage inédit de Paul Verlaine, ni que cet ouvrage fût non seulement de la bonne époque du poète, mais de la meilleure. Il est en prose et a pour titre : Voyage en France par un Français. Verlaine en annonça la publication sur le feuillet 4e garde de la première édition de son chef-d'œuvre, Sagesse (Palmé, I88I). Dans sa pensée, cette prose, contemporaine de ces poèmes, venait en défendre, en développer et en propager les deux vues maîtresses : catholicisme et royalisme. Alors Verlaine était, surtout au point de vue religieux, dans le zèle du néophyte : zèle déréglé, téméraire, hâtif ; car il le portait à se constituer le convertisseur d'autrui ; et c'est pitié qu'un emportement si louable en soi, quand il nous laisse à peine le temps d'oublier les erreurs de celui qui flétrit les nôtres. Les poèmes de Sagesse sont des confessions et des actes de foi dignes, humbles et charitables, dans une langue à la fois confuse et sublime qui dispose à croire parce qu'elle émeut et ne sermonne point. Mais les feuillets du Voyage en France sont les invectives d'un doctrinaire qui doute de tout le monde, hélas ! fors de lui-même... On voudrait qu'elles fussent demeurées pour jamais ignorées, et même perdues. Et cependant, je leur vais donner ici un immense écho. Mais, si je ne les révélais, demain, ailleurs, elles se feraient entendre. Verlaine les a destinées à faire ce bruit fâcheux ; on ne va point contre son vœu en les publiant... Au mois de juillet 1891, comme il devait quelques sommes impayables à son logeur, Verlaine le persuada d'accepter le manuscrit du Voyage pour solde de tout compte ; et il passa avec lui, sur papier timbré, le contrat suivant : « Je soussigné déclare avoir vendu à M. X... un manuscrit intitulé Voyage en France par un Français, ainsi que les droits d'auteur et publication, pour la somme de deux cents francs, et lui donne toute autorisation de le négocier à son gré. Paris, 20 juillet 1891. PAUL VERLAINE. L'hôtelier fut rebuté, comme avait dû l'être le poète, par tous les éditeurs. Un curieux, un lettré, Alidor Delzant, racheta ce gage méprisé ; et son gendre, curieux et lettré comme lui, M. Louis Loviot, en est aujourd'hui l'héritier. Il a bien voulu me permettre d'en extraire des fragments à ma fantaisie. Puissent mes lecteurs lui en savoir gré autant que moi ! « Le plus ardent amour de la patrie », déclare Verlaine pour commencer, « a pu seul inspirer ce livre : c'est ce dont on se convaincra en le lisant. » Or il ne s'agit pas d'un voyage en France à la façon de Sterne ou de Thomas Graindorge, mais d'un aller et retour imaginaire dans l'histoire du passé et du présent de notre pays, sur les mauvais chemins de la Révolution et des schismes. La France de 1880 dégoûtait Pauvre Lélian revenu à Dieu. Il s'écriait : « Plus de respect, plus de famille, le plaisir effronté, que dis-je ! la débauche au pinacle, nul patriotisme, plus de conviction même mauvaise, plus même, excepté chez quelques déclassés, l'héroïsme impie de la barricade ; l'étudiant « noceur », l'ouvrier « gouapeur » sans plus, le lâche bulletin de votre remplaçant, pour les besognes de l'émeute, le fusil infâme, mais franc du moins ; l'argent pour tout argument, pour toute objection, pour toute victoire ; la paresse et l'expédient prenant le pain du vieux travail, et Dieu blasphémé tous les jours, défié, crucifié dans son Eglise, souffleté dans son Christ, exproprié, chassé, nié, provoqué ! Quelle tribune et quelle presse ! Quelle jeunesse et quelles femmes, et quel pays ! » Et cela continue ainsi dans une prose disgracieuse. Verlaine a tout à fait oublié de tordre le cou à l'éloquence, et c'est sur un ton déplorablement oratoire qu'il nous narre les querelles jansénistes et la défaite finale des bons pères. Dans Sagesse, cela passe ; ici, c'est fort ennuyeux. Laissons. Voici de la piété, et c'est un peu moins mauvais : « O, après le travail accepté, orné, fleuri, nourri de ces cris d'amour et d'espérance, oraisons jaculatoires tant recommandées, qu'il est doux de reposer en Dieu ses membres las, sa tête fatiguée, et d'être tout amour, toute reconnaissance à l'immense Paternité, à la Bonté infinie !... N'est-ce pas, comme on a dit, et comme on l'a dit du mariage chrétien, le Paradis terrestre retrouvé, et le Paradis céleste goûté une fois par semaine ? Et puis, tabernacula tua ! Entendez-vous les cloches aux sons de flûtes et de cors, graves et joyeuses, et vous rendez-vous à leur frais appel ? Quelle joie sereine et pénétrante, expansive aussi, que d'assister à ces beaux offices, au sacrifice adorable, à ces Vêpres se déroulant comme des flots d'encens jusqu'à l'encens du Magnificat et du Tantum ergo ; surcroît de bénédiction pour l'âme, sanctification et noble délice des sens vers lesquels toute une partie de ces majestueuses séances est dirigée par la maternelle sagesse de la Liturgie catholique. A la sortie de l'église, ces fronts sont dignifiés, ces yeux brillent plus calmes et plus profonds, ces mains se trouvent plus actives pour l'aumône aux bons pauvres, tout joyeux, eux aussi, dans l'air béni du dimanche... » Un retrouvera, dit M. Dauphin Meunier, quelques traits, et des mots, et l'intention de cette page çà et là épars dans Sagesse, comme les brumes, les éclats fulgurants et l'atmosphère surchauffée du soir accrochent un peu de leurs rayons aux saillies innombrables d'une belle façade gothique :
La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles II y a des conseils à son fils, qui ne manquent pas d'un certain comique triste. Il s'agit des « petits verres » et des « tournées » : De la boisson, je n'en dirai un mot que pour te mettre en défense contre les camaraderies de comptoir, contre les « gouttes » hygiéniques du matin, digestives du midi, et apéritives de cinq heures, sous quelque nom qu'elles se présentent, « cognac » ou « bitter », prises avec tels bons camarades que leur estomac, solide ou non, sollicite vers ces joies glissantes. Et je te répéterai ici ce que je te disais touchant le respect humain : plus le danger est vil et plus il y a à prendre de précautions. Un petit verre d'eau-de-vie, plate mais inoffensive récréation, invite au deuxième, qui vous échauffe et au troisième qui vous excite ; le quatrième vous habitue, et dès lors c'est la fin de l'homme dans quelles catastrophes !... Il est clair que l'on peut accepter une invitation ou la rendre en restant « dans de justes limites », mais toujours souviens-toi d'y rester, et ce n'est pas très facile. Fais-toi donc une règle assez stricte, et mets-la sous la protection divine. C'est la sagesse. Hélas ! que n'a-t-il donné l'exemple, au lieu du conseil. Les pages les plus fâcheuses, et M. Dauphin Meunier a eu le courage de ne pas les éluder, sont des réflexions sur les, principaux romanciers de vers 1880. Il faut lire cela pour savoir combien le génie peut se passer de sens critique. Verlaine a le goût de ce chapelier qui admirait deux écrivains : Albert Delpit et Villiers de l'Isle-Adam, Lisez plutôt : J'entends par romanciers actuels ceux qui ont suivi le mouvement donné par Balzac, et dont le chef immédiat est, sans contredit, Gustave Flaubert (les Goncourt, Zola, Alphonse Daudet et Jules Vallès). ... Je ne puis classer parmi ces romanciers deux écrivains, deux romanciers d'un mérite transcendant, aussi forts qu'eux, tout au moins plus originaux et d'une toute autre santé, parce qu'ils se sont élevés, sur les ailes de la Foi, bien au-dessus du niveau contemporain, littérairement et moralement. MM. Barbey d'Aurevilly et Paul Féval sont deux maîtres incontestables, en dehors de Balzac lui-même, et qu'il me convient de saluer d'un mot d'ardent hommage au seuil d'une étude sur d'admirables talents déplorablement mis en œuvre. L'esprit gaulois et la verve française, la bonne humeur et la férocité cordiale se marient chez eux à toutes les qualités des autres, décuplées, centuplées par le sincère, par le militant, par le vaillant, par l'héroïque catholicisme qui brûle et flambe dans leurs épopées, simples comme le Vrai, magnifiques et subjuguantes comme le vrai Beau. Je mettrai donc ces deux noms radieux et terribles à la porte même, bons gardiens du Paradis terrestre de l'orthodoxie, au nom de laquelle je vais examiner et juger, suivant la conscience que Dieu m'a commise, le « cas », comme ils disent dans leur langue de réprouvés, de ces parents responsables de notre décadence encore décadente, les romanciers « naturalistes » (employons le nom que se donnent ces Adams de leur propre bestialité). J'ai insisté sur la gaîté, sur l'esprit gaulois, sur la verve française de nos deux grands romanciers catholiques. M. Paul Féval, tout particulièrement, donne dans ses livres carrière au bon rire malin qu'une nature puissante porte en son flanc comme un orage salutaire dont elle se délivre au temps qu'il faut. M. Barbey d'Aurevilly, lui, si intempérant et qu'il a donc raison ! comme critique, furieusement ironique et comme polémiste à gorge déployée dans ses romans, concentre sa formidable bonne humeur, la cube et n'en laisse échapper, par éclairs, que d'éblouissantes visions... M. Flaubert, quand il a montré Homais et son bonnet grec et ses deux ou trois phrases à la Paul Bert, quand il a fait « parler » le dieu Crépitus et mis aux prises Pécuchet tout nu avec un chien témérairement soupçonné d'hydrophobie, est au bout de son rouleau. M. Zola n'a dans tout son bagage de vraiment, de cordialement amusant que la promenade à travers le musée du Louvre de la noce Coupeau ; fouillez tout le reste de ses livres, vous n'y trouverez rien, mais là, rien, excepté peut-être, et encore ! (et c'est bien tout !) le La Faloise (dans Nana), un type sympathique à force de franche bêtise et de gâtisme inoffensif. MM. de Goncourt sont carrément lugubres, malgré tout l'envol de leur talent et l'exquis primesaut de leurs sensations exprimées. Je ne parlerai pas de M. Daudet... M. Vallès, lui, a la note gaie, férocement gaie, la note « mauvais garçon », non comme Villon le Grand, mais comme Hégésippe Moreau avec la haine (rédemptrice !) de Béranger et l'âpreté sincère en plus ! Suit un éloge hyperbolique où Vallès est comparé à Sterne, à Molière. Ces pages sont du moins un curieux témoignage de la révolution qui se fit à un moment dans l'esprit de Verlaine. Leur médiocrité même nous garantit la sincérité de Sagesse. A ce titre seul, elles sont un document précieux. § M. Oscar Havard nous rappelle dans le Soleil, à propos de livres récents, quelques traits de la vie de Barbey d'Aurevilly. Est-ce pour avoir vitupéré Victor Hugo, qu'il dut quitter le Pays, journal férocement impérialiste ? Cela n'est pas vraisemblable. Est-ce Sainte-Beuve qui le fit mettre à la porte, toujours à propos de Victor Hugo ? C’est encore bien peu vraisemblable. Sainte-Beuve aurait plutôt poussé à la roue, à condition de rester dans l'ombre. Je ne crois pas non plus qu'au fond de lui-même, lui, l'homme de la littérature ordonnée, il aimât les Misérables beaucoup plus que Barbey ; cette lettre est probablement très injuste, mais elle est pleine de saveur : Vous savez mes ennuis au Pays, écrit-il à Hector de Saint-Maur, et si vous ne les savez pas, en deux mots, mon cher, les voici : J'ignore si j'appartiens encore à ce journal si bien dirigé ; mais mes articles n'y paraissent plus. Sainte-Beuve, ce crapaud qui voudrait tant être vipère, est allé se plaindre, en se tenant le ventre, à son seigneur et maître Persigny, lequel a fait entendre aux esclaves qu'on serait bien aise que je ne fusse plus au Pays. J'ai un fier mal au cœur de tout cela, et je voudrais pouvoir aller me livrer aux charmes de la misanthropie et du mépris dans quelque coin. Une tanière de loup me conviendrait diablement pour l'heure ! Quelle est la vérité ? M. Havard, tout en accusant Sainte-Beuve, renvoie sagement aux deux volumes de M. Eugène Grelé sur Barbey d'Aurevilly. Je fais de même. R. DE BURY. La Société internationale de Lecture de Grenoble, fondée en février 1907, est en pleine prospérité. Cette société est principalement destinée aux étudiants étrangers en résidence à Grenoble. Ils y trouvent, outre les journaux et périodiques français, des journaux de leur pays, une salle de conversation, une bibliothèqure et des relations. Deux fois par mois, il est fait des causeries, suivies de discussions sur les principaux points de la vie européenne contemporaine. Ces sortes de « mutuelles » existent en assez grand nombre à l'étranger, mais il y en a peu en France. L'exemple est à imiter par toutes nos villes universitaires. § Le groupe des XXX. Un groupe de trente artistes et littérateurs vient de se former à Rouen dans le but d'organiser des expositions, tant à Paris qu'en province, de se produire par des publications collectives ou d'autres manifestations. Jusqu'ici le groupe des XXX de l'Ecole de Rouen comprend les peintres : André Allard, Angrand, G. Bradberry, Marcel Couchaux, Delejouve, Delattre, Charles Duhamel, Pierre Dumont, Charles Tréchon, Gaston Gosselin, Pierre Girieud, Maurice Louvier, E. Morel, René Olivier, Robert Pinchon, Gaston Prunier ; les littérateurs : A.-M. Gossez, Philéas Lebesgue, Dr Maridort, I. Mas de Brieu, Francis Jard, André Mellerio. S'adresser, pour tous renseignements, chez M. Louvier, 25, rue Denfert-Rochereau, à Paris, et chez M. Duhamel, 44, rue Saint-Romain, à Rouen. § Monument Leconte de Lisle. Le comité pour le monument Leconte de Lisle, dont nous avons entretenu nos lecteurs, vient d'élire son président, M. Léon Dierx, et son trésorier, M. Alphonse Lemerre. C'est donc chez M. Lemerre, éditeur, 23-33, passage Choiseul, à Paris, que les souscriptions sont reçues. Rappelons que ce monument a été confié au statuaire José de Charmoy. Il importe que tous les admirateurs du poète contribuent à répandre sa féconde influence. Il est indispensable de lui élever un monument dans l'île où il est né ; sa statue aidera à entretenir le sentiment d'admiration pour la littérature française chez les nombreux étrangers qui, de tous les points de l'Océan Indien, viennent séjourner dans cette île. |