REVUE BLANCHE (La). Directeur, Alexandre Natanson. — Paris, 19, rue des Martyrs.

Mensuelle. 48 à 96 pages in-8°.

N°1 : octobre 1891.

A partir du 1er janvier 1895, devient bi-mensuelle : 48 à 64 pages. — A été précédée d'une série in-4° publiée par M. Jeunehomme, à Liège.

(Remy de Gourmont, Les Petites Revues, p. 22)

n° 9

89, n° 104

Sur M. Huysmans


Echos

La Revue blanche commence un nouveau roman de M. Gustave Kahn : L'Enfant dormira bientôt. — M. Remy de Gourmont poursuit ses intéressantes études de grammaire comparée, par une Psychologie de la Métaphore.(Charles-Henry Hirsch, « Les Revues », Mercure de France, novembre 1898, p. 486).

300. LA REVUE BLANCHE. — Paris, octobre 1891-1903. In-8°. — Département des Imprimés. 8° Z. 10735.

Fondée en 1891 par Alexandre Natanson, avec Lucien Muhlfeld comme secrétaire de la rédaction, la Revue Blanche a joué un rôle considérable surtout de 1891 à 1900.

« Nous ne nous proposons, ni de saper la littérature installée ni de supplanter les jeunes groupes littéraires déjà organisés. Très simplement, nous voulons développer ici nos personnalités, et c'est pour les préciser par leurs complémentaires d'admiration ou de sympathie que nous sollicitons respectueusement nos maîtres, et que nous accueillons volontiers de plus jeunes. » Si Mallarmé, qui y publia une étude sur Tennyson, Henri de Régnier, Vielé-Griffin, Dujardin (Réponse de la Bergère au Berger), G. Kahn, Remy de Gourmont (Le Symbolisme) y représentaient la génération symboliste, la Revue Blanche offrait plutôt l'aspect d'une revue générale, orientée vers le théâtre, la critique littéraire et la sociologie. Elle a été en France l'une des premières revues qui ont fait connaître l'Œuvre d'Ibsen et de Tolstoï, et elle a défendu la cause du théâtre libre. C'est à la Revue Blanche qu'ont débuté entre autres Léon Blum (Fragments sur la gloire, Paradoxe sur Renan), Tristan Bernard, Romain Coolus, Camille Mauclair, et Debussy y tint la critique musicale.

(André Jaulme et Henri Moncel , Cinquantenaire du Symbolisme, Editions des Bibliothèques nationales, 1936, p. 62)