N°244 Tome LXVIII 16 Août 1907 |
Pierre Lasserre : Un destructeur de légendes : Edmond Biré, 577 REVUE DE LA QUINZAINE Remy de Gourmont : Epilogues : Le Nouveau Syllabus, 669 Echos, 749 Pierre de Querlon : La Boule de Vermeil, « Mercure de France ». Comte d'Haussonville ; A l'Académie et autour de l'Académie ; Hachette. Paul Deschanel : A l'Institut ; Calmann-Lévy. Emile Gassier : Les Cinq cents Immortels. Histoire de l'Académie Française ; 1634-1906 : Henri Jouve. Henry Roujon : Au Milieu des Hommes, J. Rueff. Léo Claretie : Histoire de la Littérature Française. Tome III. Le dix-huitième siècle. Voici le dernier volume de Pierre de Querlon : La Boule de Vermeil, recueil de quelques essais de critique, de quelques nouvelles et fragments de roman inédits. On retrouvera dans ces pages les qualités de style et de douce ironie que les Joues d'Hélène, son dernier roman, nous avait déjà révélées. On est même presque surpris de découvrir de pareils dons d'écrivain, sûr de son métier et de sa pensée, chez ce jeune romancier de vingt-quatre ans. La Voleuse et le Trottoir roulant sont deux petites nouvelles, parfaites de ton, où l'auteur a su mettre, sans trop le montrer, toute sa sensibilité. C'est fin, délicat et un peu ironique, comme un sourire de jeune femme. Cette ironie cache peut-être un fond de tristesse résignée. Pierre de Querlon fut surtout un conteur, il savait regarder et dire nettement ce qu'il avait vu. Mais surtout il avait ce don plus rare de savoir ordonner, composer une nouvelle ou un roman. Et, déjà, à propos de sa première œuvre, la Liaison Fâcheuse, Marcel Boulenger pouvait lui écrire, sans exagération : Je peux bien dire que j'ai suivi des yeux le dessin, le tracé de votre livre comme une des œuvres les mieux réussies que je sache. II n'y a pas une erreur à mon avis, pas une page de trop ni de moins qu'il ne fallait. Parmi les fragments que M. Jacques des Gachons a recueillis, on trouvera quelques pages du roman que Querlon préparait, lorsque la mort le surprit : Promenades avec Antoinette, où, me disait-il un soir, il voulait faire entrer quelques descriptions des sites qui l'avaient le plus charmé. Il était très sensible à la couleur et à la beauté des paysages, mais ces tableaux n'eussent pas été des hors-d'œuvre dans son roman, puisqu'il eût promené Antoinette dans ce paysage. Voici des Notes sur les Spectacles, qui sont de curieux petits comptes-rendus des pièces du jour. C'est élégant et spirituel ; mais sans doute Querlon n'avait jamais songé à réunir ces improvisations d'un soir en volume. Voici d'autres Notes sur l'Art, parues dans l'Hémicycle, une petite revue, qu'il dirigeait et rédigeait presque seul. Ce sont des pages sans importance, ainsi que Mes petites amies de la Rue du Chat, petit roman épistolaire, qui n'est que le premier essai d'un jeune écrivain. On trouvera encore, dans ce volume, la biographie critique de Remy de Gourmont, qui est faite avec beaucoup de tact, d'habileté et de talent. Pourquoi M. Jacques des Gachons n'a-t-il pas joint à cette étude ce charmant petit article paru dans la Chronique des Livres du 10 août 1903, intitulé : Remy de Gourmont, homme sage, qui est très sage, aussi, sous son apparence de légèreté ? Dans cette même revue, je trouve encore un autre article : la Jeune fille de roman, qui méritait d'entrer dans ce volume. J'y cueille une phrase : La jeune fille, c'est-à-dire, l'être qui ne connaît pas l'amour, ne laisse pas d'avoir un but : elle désire, Elle n'est plus une petite fille ; elle n'est pas une femme froide ; le rose des joues n'est pas le symbole de la pudeur et de la naïveté ; mais c'est le sang qui s'annonce, qui se montre, qui est prêt. Je connais encore de Querlon, un très bel article qu'il avait écrit sur Paul Hervieu, où il démontait, pièce à pièce, le prétendu talent de ce grand auteur dramatique. Cet article n'a jamais été imprimé. Enfin, un conte qui est peut-être égaré, et qui était intitulé : le Bienheureux sot. Conte très spirituel et très amusant. JEAN DE GOURMONT. La Revue hebdomadaire : MM. J. H. Rosny, à propos du Prix Goncourt. La Revue catholique et Royaliste : une préface du duc d'Orléans : « directions royales ». La Revue de Paris : Souvenirs de Maxime Gorki sur les massacres de Saint-Pétersbourg en janvier 1905. Memento. MEMENTO. La Nouvelle Revue (15 juillet). M.-L. de Larmandie, sur le Miracle moderne, le curieux livre de M. Jules Bois. Le Censeur (20 juillet). Mme C. du Gast : Au Maroc ; de M. G.-Jean Aubry, un article sur le musicien Ravel. Le Palais enchanté par les arbres, poème de Mme H. Vacaresco. La Revue du Mois (10 juillet). M. Mittas-Leffler, sur le mathématicien Niels Henrik Abel. De M. J. Bédier, une étude sur la Légende de la conquête de la Bretagne par le roi Charlemagne. La Grande Revue (10 juillet). M. L. Hubert, député, expose les raisons de désirer le Rapprochement franco-allemand. Une nouvelle de M. Gh. Géniaux : Brienoc va se pendre. Un article de M. H. Monin : Sous l'empire, d'après les relations de Jules Ferry avec Ed. Quinet. De M. Jules Chevallier, une étude très curieuse sur la Décadence du chant. Le Correspondant (10 juillet). L'Etat indépendant du Congo, par M. A. Le Roy. Autour du Congrès d'Aix-la-Chapelle, par M. G. Daudet. L'Art de Versailles, par M. P. Gaultier. La Revue (15 juillet). La Race des Pauvres, par M. A. Nicefore. Mme de Noailles, par M. N. Ségur. Une révolution chimique : l'Azote, par M. F. Marre. CHARLES-HENRY HIRSCH. M. Spoelberch de Lovenjoul ( La Dépêche, 21 juillet). Genève s'émancipe (Le Matin, 31 juillet). R. DE BURY. Zomerspelen (Jeux d'été) de Willem Royaards et Eduard Verkade. Générosités royales. Simplesse du bon vieux temps... Domus Augustana. Le Sottisier universel. Le Sottisier universel : Le pacte est clair. Les plus aveugles comprendront. Le Socialiste de l'Ouest ; 27 juin. Au revoir, monsieur Sagebien, et au plaisir de ne pas vous revoir. Le Socialiste de l'Ouest, 14 juillet. Je vous obéirai aveuglément. C'est bien, ouvre l'œil. DELPHI FABRICE. Supplément, 23 juillet. On se sent quelque peu humilié en lisant les récits des belles parades historiques qui viennent d'être reconstituées à Bruges. Les lamentables vachalcades et cortèges quelconques, qui attristent de temps en temps nos boulevards, devraient bien se mettre à l'école de nos voisins du Brabant. Le Temps, 29 juillet. ... il fut accosté par un manchot, lequel, le prenant à la gorge, lui donna un coup de poing sur la figure et le renversa. Revue de l'Ouest, 20 juillet. Les veaux, qui payaient 12 francs le droit de se faire abattre par un chevillard français, doivent débourser aujourd'hui vingt francs et trente francs. HUGUES LE ROUX. Le Matin, 8 juillet. Voici une quantité de pavés avec lesquels et avant et pendant l'incendie on a lapidé, au risque de les tuer, les fenêtres du préfet. Le Petit Méridional de Montpellier, 19 juillet. MERCVRE. |