Sur le Livre des masques |
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Le II° Livre des Masques, par Remy de Gourmont. XXIII portraits dessinés par V. [sic] Vallotton (Mercure de France), Du moment qu'il s'agit de présenter des « masques » et non d'éprouver le métal des anneaux, idées ou formes, dont on doit former une chaîne vivante, c'est vraiment le meilleur mode de critique dont a usé ici M. Remy de Gourmont. On sait déjà par le « premier livre » qu'il lui suffit de quelques pages chatoyantes et concentrées pour nous ouvrir en sympathie l'œuvre des individualités les plus dissemblables. « La critique négative est une besogne crépusculaire, dit avec justesse, M. de Gourmont ; on ne doit pas convier la foule aux exécutions ; quand nous l'appellerons, ce sera pour qu'elle participe à une fête de gloire. » Malheureusement il y a un désaccord par trop sensible entre les présentations mentales de l'analyste et les figurations du portraitiste. Ils sont sinistres les décapités de M. Vallotton ! Et les têtes d'une génération ainsi offertes au peuple avec une telle brutalité ne feront pas rêver les jeunes filles (Robert de Souza, « Littérature », Mercure de France, décembre 1898, p. 761) |