La vie littéraire d'un pays, pour être complète et féconde, a besoin non seulement des créateurs, mais aussi des « amateurs », de ces quelques « têtes incorruptibles » dont parle Rivarol. M. Brenner entre dans cette catégorie. Jamais il n'est corrompu par la politique, les idées actuelles, les réputations, les courants éphémères, les modes. Il juge chaque écrivain selon son œuvre, selon l'impression que cause celle-ci dans les sensibilités, selon ce qu'elle apporte d'inédit, selon son poids. D'où quelques révisions qui feront grincer des dents, et quelques remises en place qui seront bien douces !

Cette critique était celle de Remy de Gourmont, à qui M. Brenner fait souvent songer, tant par la façon simple et ferme dont il s'exprime que par sa curiosité pour toutes les formes de la création littéraire (Jean Dutourd, Contre les dégoûts de la vie, Flammarion, 1986).


« Parlons français », Journal de la vie des littéraire, Julliard, 1965, pp.152-154.

Depuis la dernière guerre, beaucoup de bons esprits s'inquiètent de voir la langue française menacée, en France même, par la langue anglaise [...]. Le mal est-il grand ? Peut-on l'enrayer ?

Pour répondre à ces questions, il ne sera pas inutile de lire ou de relire Remy de Gourmont dont, cette année, les Editions du Mercure de France ont eu la bonne idée de rééditer quelques livres essentiels.

Dans son Esthétique de la langue française [...].


A consulter :

http://ecrivosges.2st.fr/bio_brenner.htm

http://www.jacquesbrenner.org