Notice

1° Edition originale :

Simone, poème champêtre, 1897. In-16 couronne, tirage à petit nombre sur papier vergé, couverture en papier peint, au Mercure de France, 15 rue de l'Echaudé, Paris,1901 [trouvé sur Abraxas-libris. com].

Avis. — Vu le chiffre très restreint du tirage, il n'a été fait de Simone, poème champêtre, aucun service, ni d'auteur, ni d'éditeur. MERCVRE (Mercure de France, mars 1902).

2° Autres éditions :

Avec onze compositions, fleurons et culs-de-lampe, par Georges d'Espagnat, Edition du Mercure musical, Librairie du Mercure de France, 26 rue de Condé, 1907, grand in-4. Apparition signalée dans le Mercure de France du 1er juin 1907, p. 56

Repris dans Divertissements, Mercure de France, 1912

Illustré par Bernard Carbonnel, notice de Christian Buat, éditions du Chien noir, 2015.

Traduction coréenne de « La Neige »
Traduction coréenne du « Verger » , Nouvelle Imprimerie Gourmontienne, n° 1, automne 2000
« Les feuilles mortes », in La Bicyclette rouge. Les Roses trémières, par Kim Dong Hwa, Paquet, 2006, p. 105

Traduction japonaise de « Les Cheveux » , Kobunsha, Japon, 1974

3° Envois :

1. Vu dans le catalogue Artcurial - Briest - Le Fur - Poulain - F.Tajan, Paris, vente du 23 mai 2005 [G. Labussière] :

Lot n° 264 – Simone. Poème champêtre. Paris, Mercure de France, 1901. In-12 ; cartonnage bradel papier rouge flammé, pièce de titre verte au dos, couvertures décorées en couleurs conservées, non rogné. Édition originale. Envoi de l'auteur : « Au poète de Fables et Chansons, ces petites chansons, Remy de Gourmont ».120 / 150 €


Echos

J'avais une dizaine d'années à cette époque, et je me souviens très bien du facteur apportant ces lettres quotidiennes de Sixtine, d'une grande écriture droite et aristocratique. Remy était alors dans toute la plénitude de son être et d'une telle noblesse et beauté de visage qu'on ne pouvait pas ne pas en être troublé. Il donnait aussi l'impression d'une grande force physique et d'une grande puissance de travail. Levé tôt, il travaillait dans sa chambre jusqu'à midi et couvrait de son écriture précise et sans ratures de nombreuses pages de papier. Je le revois dans cette petite chambre du Manoir, au second étage, à l'ombre d'un tilleul centenaire à travers les branches duquel on devinait le long ruban d'une avenue de hêtres en ogives, et dans le lointain l'église du village, l'église de Simone (« Souvenirs sur Remy de Gourmont », Imprimerie gourmontienne, n°5, 1922 & Les Amis d'Edouard, n°70, 1924).

Berthe me plaît. Elle n'est pas la femme dont on rêve à quinze ans et dont le plus grand charme est de ne pas exister. Elle existe. Elle est elle-même et c'est déjà beaucoup dans ce monde d'artistes à la manque où les hommes ne sont que le reflet de ce qu'ils voudraient être, où les femmes ne sont que le reflet de ce reflet. Berthe subit, comme les autres, cette tyrannie. Elle est Simone au verger :

Tu auras l'odeur des pommes
Sur ta robe et sur tes mains
Et te cheveux seront pleins
Du parfum doux de l'automne.

Tu te souviens, vieux du jour où nous avons lu cela ensemble, à Bourgueil, et comme ta chambre s'était emplie tout à coup de la tiède odeur des pommes mûres. Dans le grenier des Hérétiques, plein de fruits un peu blets, aux parfums trop lourds, Berthe sent la calville, le pigeonnet,

Et aussi les pommes à cidre
Dont la chair est un peu doucette...

(Jean Gaument et Camille Cé, La Grand'Route des hommes, Bernard Grasset, 1923, p. 134)

[L'œuvre musicale d'H. Woolett], fort importante, comprend des mélodies : A la Mer, couronnée dans un concours du Monde Musical, Marceline, Simone, sur un poème champêtre de Remy de Gourmont, « remarquable par la richesse des harmonies, par les qualités expressives de la mélodie et par l'heureux mélange de soli de piano, de morceaux de chant et de récitation, accompagnée de musique, etc... [...] »

Le 25 novembre 1923, la Société de Propagande Musicale, qui donne chaque hiver sept à huit séances, confiait à H. Woolett le soin de parler d'André Caplet, dont il fut le guide autorisé. Après avoir passé en revue ses œuvres : la cantate Myrrha ; un quintette ; des lieder plus lyriques que ceux de Debussy ; notamment, Description champêtres [Inscriptions champêtres] (d'après R. de Gourmont) ; Pour un Soldat porté disparu (d'après Mme Henriette Charasson) ; les Prières, la Messe, tout un ensemble rénovant le chant grégorien ; les Ballades françaises (d'après Paul Fort), dont la formule est complexe et rare, et aussi les œuvres symphoniques également dignes d'une haute estime, H. Woolett loue chez A. Caplet « la conscience des limites du goût musical, le discernement dans l'indépendance, le choix habile des procédés » (Assises scientifiques, littéraires et artistiques, 1924, p. 214).

Henri Collet, « La musique chez soi : Simone de Henri Woollett », Comœdia, 21 sept.1921, p. 2

René Ghil, La Balance (Vesy), n° 1, 1905 [Source : B. Beck]


Texte

Simone

Gallica

Simone à l'école

Simone à l'école bis

« Le houx » et « Le jardin » ont été publiés dans l'Œuvre

« Les feuilles mortes, poésie [dédié à Max Elskamp] », L'Aube méridionale, n°10-11, décembre 1898-janvier 1899, p. 49 [source : Bruno Leclercq]

« Les cheveux », Les Nouvelles littéraires, 20 juin 1936, p. 4


Image (gagnée contre des bons points ?) en 1966