Notice

1° Edition originale :

« Inspirée directement par l'Eden Bower de Dante-Gabriel Rossetti ou Le Roi Cophetua, d'Iwan Gilkin, dont l'origine est la ballade de Tennyson, autant que le tableau de Burne Jones » (Exposition du symbolisme, p. 70), Lilith est une pièce publiée préoriginalement en 1892, dans le numéro 8-9 de la revue mensuelle des Essais d'Art libre :

« Les Essais d'Art libre, fondés en 1892 par l'éditeur Edmond Girard, avec la collaboration d'Edmond Coutances comme administrateur, de Remy de Gourmont et Paul-Napoléon Roinard comme directeurs littéraires, et de Charles-Henry Hirsch comme secrétaire de la rédaction, inaugurent une formule nouvelle.

Plusieurs fascicules ont été consacrés intégralement à une œuvre d'un des collaborateurs, œuvre qui paraissait ensuite en volume aux Editions des Essais d'Art libre. Ainsi parut Lilith de Remy de Gourmont. Parmi les collaborateurs des Essais d'Art libre, dont la collection reflète bien les tendances éclectiques de la deuxième génération symboliste, figurèrent Albert Aurier, C. Mauclair, Henri Mazel, Hugues Rebell, Henry Bérenger ». (Exposition du symbolisme, p. 63).

Apparition signalée dans le Mercure de France de septembre, p. 96.

2° Autres éditions :

Lilith, Mercure de France, 1901, in-18 (7 Hollande), apparition signalée dans le Mercure de France de juin, p. 856
Lilith, suivi de Théodat, Mercure de France, 1906, in-18, apparition signalée dans le Mercure de France du 15 juillet, p. 319
Lilith, André Plicque & Cie, bois de Henry Chapront, 1925 (20 Japon impérial, 30 Hollande van Gelder, 700 vélin de Rives)

Lilith. Il Paradiso terrestre, traduit par Decio Cinti, Milan, Pervinca, 1926, in-8

Lilith, traduit par John Heard, John W. Luce, Boston, 1946

Lilith, réimpression de l'édition originale, présentée par Stephan Hoebeeck, Amici librorum, , 2022

3° Envois :

J'ai retrouvé un exemplaire de la première édition de Lilith, pour vous. Pas d'inspiration pour les dédicaces (Lettres intimes à l'Amazone).

4° Recensement des exemplaires de l'édition originale des Presses des Essais d'Art libre (« Tiré à 133 exemplaires numérotés et signés par l'auteur. 9 ex. sur japon vert enfer, 23 ex. sur papier vergé des Vosges, 101 ex. sur papier fort teinté. 133 »). Achevé d'Imprimé par Edmond Girard, le 17 octobre 1892, 8, rue Jacquier, à Paris ; petit écu in-8° ) :

n° 96 (Coutances)

« Remy de Gourmont typographe » : Lilith parut ensuite. Ce dialogue biblique, dont Remy de Gourmont avait trouvé le sujet dans le Codex pseudepigraphus Veteris Testamenti de Jean-Albert Fabricius et suivant lequel deux femmes auraient été créées pour Adam, l'une Eve et l'autre Lilith, ne parut pas au Mercure, imprimé par Edmond Girard, il porte comme adresse : « des presses des Essais d'Art libre ». Cette plaquette était présentée sous une couverture vert émeraude marquée du seul mot Lilith en lettres hébraïques. Cent trente-trois exemplaires en composèrent tout le tirage, dont neuf sur un symbolique Japon « vert enfer ». (B. Guégan et J. Mégret, Arts et Métiers, sept. 1930)


Envois

A Stéphane Mallarmé (Sotheby's, vente de la bibliothèque de St. M. du 15 octobre 2015)

Echos

Je viens de relire « Lilith », de Rémy de Gourmont, et j'engage fort les membres du comité de la Société des gens de lettres à relire ce savoureux poème en prose déjà ancien, mais toujours si moderne ! Outre qu'ils goûteront un rare régal de beau style, d'ironie forte et de plaisant blasphème — car il n'y a encore que les catholiques pour blasphémer leur Dieu, sans doute parce qu'ils le connaissent mieux que nous — ils verront par quel étrange procédé Jéhovah, un jour de remords, se décida à créer la femme (Octave Mirbeau).

Dans les temps modernes, l'œuvre la plus importante inspirée par Lilith est le poème dialogué de Rémy de Gourmont, Lilith-Le Paradis terrestre, dont il existe une traduction italienne de Decio Cinti (Salvator Gotta).

Remy de Gourmont a imaginé des choses bien plus curieuses et bien plus amusantes au sujet de la création de la femme.

Je vous les recommande (Sacha Guitry, Cinquante ans d'occupations, Omnibus, 1993).

On peut résister à la tentation de mordre dans la pomme. Mais qui résistera à la pêche (1) ?

(1) Depuis que j'ai écrit cette préface, j'ai relu Lilith de Rémy de GOURMONT. Dans ce récit d'un poète qui s'y connaissait en « fruits défendus », c'est la pêche et non la pomme qu'Eve tend à Adam (p. 82).

(Gaston Bachelard, Le Droit de rêver, P. U. F., 1973).

Pascale Auraix-Jonchière, « Lilith de Remy de Gourmont (1892) : perversion et dérivation du mythe », in Mythes de la décadence, sous la direction d'Alain Montandon, Presses universitaires Blaise Pascal, mai 2001
Alcanter de Brahm, « Lilith de Remy de Gourmont », La Critique, n° 178, 5 juillet 1902
Gerhard Damblemont, « La ‘féminité dévorante' Nana, Renée, Salomée, Lilith un ihre Schwestern im Französischen ‘fin de siècle' Drama », p. 81-96, in Die ‘femme fatale' im Drama. Heroinen – Verführerinnen – Todesengel ; Jürgen Blänsdorf (Hrsg), Tübingen ; Basel, Francke, 1998, (Mainzer Forschungen zu Drama und Theater, 21)
Jacques Dufetel, « Bible et mythe symboliste. Lilith de Gourmont », p. 29-40, in La Bible en littérature, actes du colloque international de Metz, septembre 1994, sous la direction de Pierre-Marie Beaude, Paris, Editions du Cerf & Université de Metz, 1997, 366 p.
Jean de Palacio, « La féminité dévorante. Sur quelques images de manducation dans la littérature décadente », Figures et formes de la décadence, Séguier, 1994
Jean de Palacio, « La figure de Lilith dans le roman d'entre-deux-guerres », Figures et formes de la décadence, Séguier, 1994
Jean de Palacio, La Décadence. Le mot et la chose, Les Belles Lettres/essais, 2011, p. 312-314

E. A., « Comment Marinetti défendit Rémy de Gourmont », Comœdia, 28 avril 1929, p. 1
L[éon] B[azalgette], « Critique esthétique. Les arts littéraires. Les livres : Lilith, par Remy de Gourmont », Psyché, janvier-décembre 1892, p. 116
Lucile Dubois, « La France jugée à l'étranger », Mercure de France, novembre 1901, p. 571
Baruch Hagani, « Bibliographie : André Spire : Samaël », L'Echo sioniste, 1er janvier 1922, p. 12-13 [
Georges Jean-Aubry, « Le théâtre de M. Remy de Gourmont », La Grande Revue, 18e année, n°7, 10 avril 1914, p. 474-487
Abel Pelletier, Revue indépendante, octobre 1892 (Voir : « Echos divers et communications », Mercure de France, janvier et février 1893, p. 94-95 et p. 190-191)
J. Maure, « Lilith », Le Journal, 20 novembre 1892
Gaston Dancinnes, « Rémy de Gourmont : Lilith », L'Art et la Vie, n°8, décembre 1892
Emile Portal, « Les revues : Lilith », L'Art social, janvier 1893
P. Q., « A propos de Lilith », Mercure de France, janvier 1893
Pierre de Querlon, « Littérature : Lilith », Chronique des livres, 25 avril 1901, p. 237-238
Pierre de Querlon, « Tablettes. – Les Livres », L'Hémicycle, n°19-20, juillet-août 1901), p. 157
Octave Mirbeau, « Propos galants sur les femmes » (1900), Les Écrivains, 2e série, Flammarion, 1926
Louis Payen, « Chronique des livres », Messidor, n°7, juillet 1901 p. 269
Louis de Saint-Jacques, « Critique littéraire : Lilith, par Remy de Gourmont », La Plume, n° 86,15 novembre 1892, p. 494


R.E.B., « Lilith par Remy de Gourmont », Le Carnet historique et littéraire, août 1901

« Les échos du bibliophile. Pudibonderie italienne [Lilith/Marinetti] », L'Echo d'Alger, 7 juin 1929 (NP)

« Chez l'éditeur : Lilith », La Vie moderne, 25 août 1901

Sur Lilith :

Jean Maure, « Lilith », Le Journal, 20 novembre 1892

Joëlle de Gravelaine, Le Retour de Lilith. La lune noire, L'Espace bleu, 1985 (256)

http://princesselilith.free.fr/L1.htm