Le Mercure de France |
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Autres rubriques : Sommaires des numéros du Mercure de France Remy de Gourmont et le Mercure en quelques citations Le Mercure de France et ses lecteurs Nota bene : L'auteur du Latin mystique avait obtenu que le Salut par les Juifs fût annoncé par le Mercure de France dans son numéro de septembre et, le 11 du même mois, il avait emmené 15, rue de l'Echaudé-Saint-Germain, Léon Bloy qui avait été très bien reçu par Alfred Vallette et par sa femme, Mme Rachilde. Au cours de cette première entrevue, très cordiale, il avait été décidé que, dans son numéro d'octobre, le Mercure reproduirait des extraits du Salut. D'autre part, Vallette ayant déploré l'indigence de sa revue en matière de bandeaux et de culs-de-lampe, Léon Bloy lui avait promis de fouiller pour lui, dans ses cartons d'enlumineur. En effet, il lui envoya successivement six ou sept petits dessins dont les deux premiers parurent dans le Mercure de décembre 1892. Et, à partir de cette date, ils furent reproduits à maintes reprises, avec les autres, dans les premières années de la célèbre revue violette, et l'un d'entre eux (un lion dressé menaçant une figure voilée terminée par une queue serpentine et griffue, le tout encadré de cette devise en caractères gothiques : leonibus meam unicam), servit de marque d'édition à la plupart des brochures publiées sous la firme du Mercure de France, avant que, définitivement lancées par le succès d'Aphrodite, ses publications aient adopté la couverture filigranée du caducée (1). 1. La marque d'éditeur, sur la couverture et le titre du Salut par les Juifs, a été également dessinée par Léon Bloy : elle se compose de la devise Oblectat spiritus in Trigono entourant le triangle formé par le monogramme d'Albert Durer dont les initiales correspondent à celles d'Adrien Demay. (Joseph Bolery, Léon Bloy. Sa Maturité-Sa Mort, Albin Michel, 1954) Le Mercure de France, La Vie moderne, 21 juin 1891 |
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