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Alençon (« La langue malade », Le Vase magique, Le Divan, 1923). De Surdon à Argentan, le trajet est de seize minutes ; (Sixtine, Savine, 1890, p. 28) (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). (Merlette, Plon, 1886, pp. 12, 19, 49, 163, 166, 173, 249) Quelques jours plus tard, madame Auvray reçut un télégramme d'Avranches, par lequel Roger-Dary lui faisait savoir qu'il était mis en ballottage, mais dans des conditions telles que le succès ne faisait aucun doute pour le second tour. Le lendemain, le Courrier de l'Avranchin confirmait la nouvelle, mais les chiffres étaient loin d'autoriser la confiance de Roger-Dary (163). C'est pour le touriste qu'on a refait le mont Saint-Michel en saindoux brodé de pistache; c'est pour lui qu'Avranches a construit des ruines et Granville une caserne; car le touriste aime à prendre des leçons d'art par la vue des monuments, il aime les belles ruines quand elles sont dans un jardin public, entourées de chaînes, et les casernes lui remémorent la patrie absente. (Le Songe d'une femme, p. 105 / Ubacs) (« Un revenant » [Daniel Huet], Nouvelles dissociations, Editions du Siècle, 1925, pp. 31-32). Cependant la mer montait; l'Ay, à son goulet, se gonflait et bruissait déjà entre les dunes où il s'est creusé un lit. Le marais blanchissait vers le nord, où le flot pénètre plus vite. (Le Songe d'une femme, p. 118 / Ubacs) Elle devait aller à Bagnoles pour un de ces maux imaginaires que les femmes ne songent à traiter qu'en leurs phases d'ennui. (Sixtine, Savine, 1890, p. 43) M. des Fresnes avait eu le temps de consulter son Magny, d'apprendre sa généalogie et de découvrir une parenté un peu lointaine, mais sûre, entre Fresnes et Pinot par Jean Bézy, qui était, en 1537, seigneur de la Baleine et vicomte de Percy ; (Le Songe d'une femme, p. 109 / Ubacs) Il y eut aussi, dans les premiers jours de la guerre, une cause directe d'angoisse, qui persista assez longtemps, parmi le peuple, malgré qu'elle eût été très vite écartée par les esprits plus raisonnables : les Allemands n'allaient-ils point débarquer sur un point de la côte ? On précisait le point. Ils prendraient terre à Barfleur et de là se répandraient dans toute la Basse-Normandie. ("Sans les Anglais", Pendant la guerre. Lettres pour l'Argentine, 1917, p. 38.) Le vertige peut être une souffrance tellement insupportable qu'on préfère la mort plutôt que de l'endurer. Je me souviens de l'avoir éprouvé sur le balcon du phare de Gatteville, près de Barfleur. Je vis mes compagnons de voyage s'y aventurer sans hésiter, et je les suivis, mais au bout de trois pas, je fus obligé de rentrer. ("Le mécanicien", Nouvelles dissociations, Editions du Siècle, 1925) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 53, 67, 77, 80, 122, 147, 152 des Editions du Carrousel, 1999) Une course dans la ville répara la faute. Elle en profita pour envoyer une carte postale à Barnavast (122). Les anciennes provinces et les pagi, ou petits pays, suivent la règle générale, mais les noms féminins étant bien plus nombreux, ils ont imposé leur formule aux autres, et l'on dit en Nivernais et en Bauptois, de même que : en Bretagne et en Provence. (« Notes de philologie : VI. « En » et « au » devant les noms géographiques », Promenades philosophiques, 1905, p. 334). Bazoches-en-Houlme & Château de la Motte (Lettres à Sixtine, Mercure de France, 1921, p. 156, 170, 171). Les anciennes provinces et les pagi, ou petits pays, suivent la règle générale, mais les noms féminins étant bien plus nombreux, ils ont imposé leur formule aux autres, et l'on dit en Nivernais et en Bauptois, de même que : en Bretagne et en Provence. Pour les pagi il faut noter que au (= ou, en le) s'est dit et se dit encore concurremment avec en devant beaucoup de noms masculins : au Houlme et en Houlme. (« Notes de philologie : VI. « En » et « au » devant les noms géographiques », Promenades philosophiques, 1905, p. 334). On s'imagine que la Révolution a jeté sur les routes des milliers de moines. Il n'y avait plus de moines. Des abbayes immenses, aux églises telles que des cathédrales, sommeillaient vides. A Blanchelande, dans le Cotentin, à Lessay, à Hambye, à la Luzerne (tout cela aujourd'hui en ruines et grandiose), il n'y avait plus guère que le prieur et deux ou trois religieux). (186e épilogue, Epilogues, deuxième série) [...] les dites Colipierre ét[aient] filles de Margot Colipierre, fille de bien vivant sur la généralité de Carentan, aux dépens des gens d'Eglise, et de Jérôme Durot, en religion Dom Curot, prieur de Blanche-Lande. Les armes de Dom Curot sont sculptées sur des pierres échouées au Musée de Saint-Lô ; (Le Songe d'une femme, p. 109/Ubacs) (Lettres intimes à l'Amazone, 1988, p. 253). (« Croyances » , Dissociations, Editions du Siècle, 1925, pp. 85-86). (Lettres intimes à l'Amazone, 1988, pp. 241, 250, 255). Le Buisson (Le Songe d'une femme, p. 123 / Ubacs : voir Cavilly) (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Une race, c'est un peuple qui s'est établi dans une région et en a subi l'influence. Le sol qui crée les races animales, crée aussi les races humaines, et s'il y a importation de sang étranger chez une race déjà fixée, cette race l'absorbe et se l'assimile sans rien perdre du caractère qu'elle doit à la terre qui la nourrit. D'un seul couple ont pu naître sans culture spéciale le cheval breton et le cheval percheron, aujourd'hui plus différents qu'un Patagon et un Esquimau. Le sol semble être, en même temps que la condition, la limite de l'évolution des races : la plaine de Caen produira toujours un Normand, dans un temps donné, quel que soit le type humain dont on lui confie le soin et la transformation. [...] Les seuls noms qui conviennent aux peuples sont donc des noms géographiques, le nom même de la terre d'où ils tirent leur sang, leur figuration, leur couleur et la forme de leur intelligence (Epilogues, 1903. p. 255-256). (Imprimerie gourmontienne, n° 3, 1921, pp. 12-15) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 98, 139 des Editions du Carrousel, 1999) Mais soudain il eut une vision singulière : il était sur le quai de la gare, à Caen, s'amusant à jeter d'indiscrets regards dans les voitures, et que vit-il ? Rose et Léonor, blottis l'un contre l'autre, attachés bouche à bouche. Le train se remettait en marche, et il restait planté sur ses jambes à considérer la lanterne rouge qui fuyait dans la fumée... (98) (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Canteleu ("La forêt", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) [...] les dites Colipierre ét[aient] filles de Margot Colipierre, fille de bien vivant sur la généralité de Carentan, aux dépens des gens d'Eglise, et de Jérôme Durot, en religion Dom Curot, prieur de Blanche-Lande. Les armes de Dom Curot sont sculptées sur des pierres échouées au Musée de Saint-Lô ; (Le Songe d'une femme, p. 109/Ubacs) (Un cœur virginal, 1907, pp. 118, 123, 149, 152 des Editions du Carrousel, 1999) L'idée leur sourit d'une petite maison louée à Carentan. Mme de La Mésangerie aurait toujours le prétexte d'aller voir sa mère à Carquebut ; (118) Nous ne nous reverrons pas à Carentan, c'est décidé. D'ailleurs, c'était absurde. Quelle localité pour l'amour ! (152) L'idée leur sourit d'une petite maison louée à Carentan. Mme de La Mésangerie aurait toujours le prétexte d'aller voir sa mère à Carquebut (Un cœur virginal, 1907, p. 118 des Editions du Carrousel, 1999). ("Le délire russe", Epilogues, Mercure de France, 1903) (Le Songe d'une femme, pp. 123-124, 126, 127 / Ubacs) Elle passa plus d'une heure à se demander s'il y avait aux environs de Saint-Lô, ou dans la forêt de Cerisy, des océans de fougères. Elle n'en voyait pas. Elle chercherait... (Un cœur virginal, 1907, p. 122 des Editions du Carrousel, 1999) Il y a dans l'Orne, à Céton, une Sainte Vénisse représentée nue à la restriction d'une écharpe ; il y en a une autre à Nogent-le-Rotrou : les femmes vont la vénérer le vendredi (Veneris dies) et l'implorer pour les indispositions de leur sexe (« Idées et Paysages : I. Evolutio Veneris », Promenades philosophiques, Mercure de France, 1905, p. 110). La foule des paysans qui avait envahi la petite église de Champrepus venait de sortir, et se tassait maintenant dehors, autour du porche. (Merlette, Plon, 1886, p. 77, 129, 180, 202) Chausey (Le Songe d'une femme, p. 104, 148 / Ubacs) Je n'ai pu découvrir le nom de ce brave homme qui semble avoir été malheureux (1). En 1837, il était à Lausanne ; en 1840, à Wahern ; en 1842 à Genève ; en 1849 à Lyon ; puis successivement, jusqu'en 1870, à Thiat, à Lens, à Mazamet, à Rennes, à Cherbourg, à Angers, tantôt pasteur, tantôt professeur. (273e épilogue, "La superstition dans le protestantisme, pièce justificative", Epilogues, 3e série, 1905, p. 213) (1) Voir plus loin, page 260 [Remy de Gourmont cite une lettre de lecteur : "Voulez-vous me permettre de vous donner le nom de ce "brave pasteur" dont vous avez reproduit une lettre si curieuse dans le Mercure de France ? [...] Ce pasteur s'appelait Ambresin et était originaire du canton de Vaud ;"] [...] les bureaux de poste sont en trop petit nombre, cette pénurie prenant en province des proportions telles qu'une ville comme Cherbourg, large de plusieurs kilomètres n'en a qu'un seul ! (314e épilogue, Epilogues, volume complémentaire) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 15, 19, 20, 21, 29, 36, 37, 74 129, 162 des Editions du Carrousel, 1999). Pour plus de détails, on se reportera à notre promenade littéraire. Jardin Liais (37-41, 162) Rue Fontaine (p. 41) Roule (p. 37) (« Sémantique humaine »", Promenades littéraires, 7e série, 1927). Chiff[r]evast (Un cœur virginal, 1907, p. 51 des Editions du Carrousel, 1999) Il fut admis unanimement qu'appeler Manche le Cotentin et Basses-Pyrénées le Béarn, c'était vouer ces terres à un bonheur illimité. (139e épilogue, Epilogues, deuxième série) On s'imagine que la Révolution a jeté sur les routes des milliers de moines. Il n'y avait plus de moines. Des abbayes immenses, aux églises telles que des cathédrales, sommeillaient vides. A Blanchelande, dans le Cotentin, à Lessay, à Hambye, à la Luzerne (tout cela aujourd'hui en ruines et grandiose), il n'y avait plus guère que le prieur et deux ou trois religieux). (186e épilogue, Epilogues, deuxième série) (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Le Contemporain, « Mélanges et Notices. La Révolution dans la Manche », 1883. Voici une petite ville [Coutances ?], mais centre intellectuel de toute une région, où l'on vient de fermer tous les pensionnats tenus par des religieuses. ("L'instruction des femmes et les congrégations", Epilogues, 3e série, 1905, p. 312) Est-il possible de reconstituer la Normandie ? Il n'y a aucun rapport d'intérêts entre la région de Rouen et la région de Coutances, qui se rattacherait plus volontiers à celle de Rennes. ("Provinces", La Fin de l'art, Les Cahiers de Paris, 1925). ("Mécanismes", Lettres à l'Amazone) (Lettres à Sixtine, 1921, p. 131, 148, 150-152, 156, 164). Son père, qui s'appelait tout bonnement Jean Dary, était un des mauvais avocats de Coutances. (Merlette, Plon, 1886, p. 12) Je me trouvais en Normandie quand la guerre éclata et les événements m'obligèrent à y demeurer jusqu'aux premiers jours d'octobre. J'étais dans une petite ville qui s'élève non loin de la côte ouest en face de l'île de Jersey et, entre parenthèses, je m'y suis ennuyé presque jusqu'au désespoir, car jamais je n'ai vécu dans un milieu plus morne et plus déprimant. Il y eut aussi, dans les premiers jours de la guerre, une cause directe d'angoisse, qui persista assez longtemps, parmi le peuple, malgré qu'elle eût été très vite écartée par les esprits plus raisonnables : les Allemands n'allaient-ils point débarquer sur un point de la côte ? On précisait le point. Ils prendraient terre à Barfleur et de là se répandraient dans toute la Basse-Normandie. ("Sans les Anglais", Pendant la guerre. Lettres pour l'Argentine, 1917, p. 38.) Beaucoup de Français, à cette heure, se désintéressent de l'ancienne France, de son histoire, de ses traditions, de ses monuments. Il semble même que le passé excite, chez certains, plus que du dédain : de la haine. Dans telle petite ville de province [Coutances ?], et qui n'exista jamais que par sa cathédrale très belle, et deux églises, fort intéressantes, les mouvements populaires, aux jours d'élections, se font avec ce cri pour ralliement : à bas la cathédrale ! Singulier état d'esprit, mais assez répandu pour qu'il ne soit pas ridicule d'en prendre quelque inquiétude. Cela serait même très raisonnable, car cette hostilité contre les édifices religieux pourrait très bien s'accroître, au point que l'on vît se renouveler la fureur iconoclaste des premiers chrétiens et des premiers protestants (« Idées et commentaires : Utilité des paysages », Promenades philosophiques, 2e série, 1908, p. 242). (Un cœur virginal, 1907, pp. 35-36, 87, 136 des Editions du Carrousel, 1999) (Le Songe d'une femme, p. 105, 122, 128 / Ubacs) A Havoque, il n'y a pas de civilisation. C'est entre Créances, qui est du sable, et Lessay, qui est une lande (105) Elle se faisait expliquer l'heure des marées par un pêcheur de varech que je connais, le vieux Guichard : comme elle ne comprenait pas, car le patois de Créances est une langue difficile, je fus interprète. (128 ) Croisset ("La forêt", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) (Le Songe d'une femme, p. 128, 129, 147 / Ubacs) [...] j'ai rencontré ici, dans les sables de La Devise, une jeune fille farouche et errante comme une mouette, qui m'a inspiré un sentiment d'une banalité extravagante. Je sais son nom et sa situation dans le monde, mais cela m'occupe peu; je l'appelle le Chardon bleu. J'aurais pu la rencontrer chez vous ou chez votre belle-sœur ; je l'ai rencontrée sur la plage déserte de La Devise, cela vaut mieux. Elle se faisait expliquer l'heure des marées par un pêcheur de varech que je connais, le vieux Guichard (128 ) Ce n'est qu'en arrivant à La Devise que j'ai pu oublier les plaisirs que je fuyais. (129) La Devise, 15 octobre. (147) Dieppe ("Education", Nouveaux Dialogues des Amateurs..., 1910, p. 258). Et Guillaume le Conquérant, croit-on aussi qu'il avait pu réunir dans le petit port de Dives des foules hors de proportion avec le nombre des Anglais ? Pourtant, c'est lui qui vainquit à Hastings. ("La force du nombre", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) Quant au rhum du naufrage, il provenait d'un navire qui s'était brisé sur la côte de Donville, et qu'un contrebandier lui avait vendu fort cher. (Merlette, Plon, 1886, p. 63) L'Ermitage (château de) (Un cœur virginal, 1907, p. 53 des Ed. du Carrousel, 1999) Escouves (abbaye d') (Le Songe d'une femme, p. 109 / Ubacs) Eu (« Les forêts », Dissociations, Editions du Siècle, 1925, p. 121) La Ferté (Le Songe d'une femme, p. 109 / Ubacs) Flamanville (château de) (Un cœur virginal, 1907, p. 53 des Ed. du Carrousel, 1999) En descendant du train, à Folligny, M. de Pressalins jeta un coup d'œil anxieux sur les quais où se bousculait la foule.(Merlette, Plon, 1886, p. 260) (Un cœur virginal, 1907, p. 53 des Ed. du Carrousel, 1999) La Fresnaye (Le Songe d'une femme, p. 109 / Ubacs)
(Imprimerie gourmontienne, n° 3, 1921, pp. 23) Geffosses (Lettres à Sixtine, 1921, p. 121, 143, 151, 153, 159-162, 163). (Un cœur virginal, 1907, pp. 19, 124, 128, 180 des Ed. du Carrousel, 1999) Je donnerai rendez-vous à Gratienne à Grandcamp. Elle a envie de Grandcamp, à cause d'un roman qu'elle a lu, qui se passait là (19). (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Le Contemporain, « Mélanges et Notices. La Révolution dans la Manche », 1883. (Le Songe d'une femme, p. 105 / Ubacs) (« Deux statues excentriques », Épilogues, 1903). Mais c'est un peu bête, tout de même, de qualifier de citoyen latin un paysan de la Hague ou du Ponthieu, sous prétexte qu'il parle une langue, qui n'est que du latin modifié par la forme des appareils vocaux. (« Les sœurs latines », Epilogues, 3e série, 1905, p. 292). (« Deux statues excentriques », Épilogues, 1903). (Un cœur virginal, 1907, pp. 17, 41, 52 ,130 des Ed. du Carrousel, 1999). Hague-dick (Les Idées du jour, II, p. 190) On s'imagine que la Révolution a jeté sur les routes des milliers de moines. Il n'y avait plus de moines. Des abbayes immenses, aux églises telles que des cathédrales, sommeillaient vides. A Blanchelande, dans le Cotentin, à Lessay, à Hambye, à la Luzerne (tout cela aujourd'hui en ruines et grandiose), il n'y avait plus guère que le prieur et deux ou trois religieux). (186e épilogue, Epilogues, deuxième série) (Le Songe d'une femme, p. 105, 118, 144/ Ubacs) ... Figure-toi, mon cher ami, que des femmes, des Parisiennes, sont venues me persécuter jusque dans ma masure de Havoque, proche du Haut d'Y, sur le havre de Saint-Germain, qui est à la fois un marais et un désert (118) M. de Vogüé a fait un pèlerinage à Hauteville-la-Guichard. C'est un village peu connu. Quand on a de la bonne volonté on le découvre, au delà de Saint-Lô, entre Marigny et Saint-Sauveur-Landelin. De là, il y a longtemps, partirent des jeunes hobereaux sans sou ni maille, qui devinrent rois, princes ou seigneurs, « la poignée d'hommes prodigieux qui conquit, posséda, transforma une partie du monde méditerranéen », comme leurs frères aînés, quelques années plus tôt, avaient conquis l'Angleterre qu'au cours des siècles ils devaient si puissamment façonner à leur image. M. de Vogüé questionna le gars du pays qui débridait son cheval : « Oui, notre endroët a fait bien du bruit dans l'histoëre ; mais il n'y a plus rien. » (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898, pp. 487-489) (Le Songe d'une femme, p. 105, 118, 120, 135, 144, 146 / Ubacs) ... Je ne suis pas en Bretagne, cher Pelasge, mais en Normandie, sur le bord d'un marais hanté par les oiseaux de mer. [...] A Havoque, il n'y a pas de civilisation. C'est entre Créances, qui est du sable, et Lessay, qui est une lande. J'y ai acheté pour deux cents francs une maison composée d'une étable et un jardin où il pousse des chardons de mer. Lessay est la Mecque de ce désert. (105) ... Figure-toi, mon cher ami, que des femmes, des Parisiennes, sont venues me persécuter jusque dans ma masure de Havoque, proche du Haut d'Y, sur le havre de Saint-Germain, qui est à la fois un marais et un désert. (118) [...] grand peintre qui se cache à Havoque pour mettre la dernière main à un tableau qui sera ramarqué au prochain salon : l'entrée d'une flotille de pirates normands dans la baie de Saint-Germain-sur-Ay" (120) (« Les écoles », Dissociations, Editions du Siècle, 1925, p. 99). (Lettres intimes à l'Amazone, 1988, pp. 241, 242, 247). (« Morale de café-concert », Nouveaux Dialogues des Amateurs..., 1910, p. 175). (« Le village belge », Pendant l'orage, 1915) (« Psychologie : L'art de voir », Promenades philosophiques, 3e série, 1909, p. 164). La Haye-Pesnel (Merlette, Plon, 1886, p. 87, 141, 142) Le Hêtre-à-l'Image ("La forêt", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898) (« Le retour », Nouveaux Dialogues des Amateurs..., 1910, pp. 168, 169, 170). Le 25, nous partons pour Honfleur. Il faudra venir nous voir. "Elle croit que Honfleur est tout près de Cherbourg."(Un cœur virginal, 1907, pp. 19-20, 128, 161 des Ed. du Carrousel, 1999). (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). ("Le jardin impressionniste", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) (Lettres à Sixtine, Mercure de France, 1921, p. 159). ("Sans les Anglais", Pendant la guerre. Lettres pour l'Argentine, 1917, p. 38.) (Le Songe d'une femme, p. 105 / Ubacs) (« Notes de philologie : VI. « En » et « au » devant les noms géographiques », Promenades philosophiques, 1905, p. 333). Laigle (Sixtine, Savine, 1890, p. 24) La Londe ("La forêt", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) On s'imagine que la Révolution a jeté sur les routes des milliers de moines. Il n'y avait plus de moines. Des abbayes immenses, aux églises telles que des cathédrales, sommeillaient vides. A Blanchelande, dans le Cotentin, à Lessay, à Hambye, à la Luzerne (tout cela aujourd'hui en ruines et grandiose), il n'y avait plus guère que le prieur et deux ou trois religieux). (186e épilogue, Epilogues, deuxième série) On s'imagine que la Révolution a jeté sur les routes des milliers de moines. Il n'y avait plus de moines. Des abbayes immenses, aux églises telles que des cathédrales, sommeillaient vides. A Blanchelande, dans le Cotentin, à Lessay, à Hambye, à la Luzerne (tout cela aujourd'hui en ruines et grandiose), il n'y avait plus guère que le prieur et deux ou trois religieux). (186e épilogue, Epilogues, deuxième série) (Le Songe d'une femme, p. 105, 119, 122, 123-voir Cavilly / Ubacs) A Havoque, il n'y a pas de civilisation. C'est entre Créances, qui est du sable, et Lessay, qui est une lande. J'y ai acheté pour deux cents francs une maison composée d'une étable et un jardin où il pousse des chardons de mer. Lessay est la Mecque de ce désert. (105) Adieu. Je vais à Lessay (119) [...] elle est née à Lessay, dernier rejeton des Lefèvre d'Ectot. (122 ) Ce n'est pas seulement de notre temps, en effet, que les érudits ont imposé au français des mots grecs ou latins. La plupart de ceux que prononcent les politiciens d'aujourd'hui datent du quatorzième siècle. Vers l'an 1350, Pierre Berceure, moine Bénédictin, mit en français ce que l'on connaissait alors de Tite-Live, c'est-à-dire la première et la troisième décades et les neuf premiers livres de la quatrième. Dans le chapitre qui précède la table, Berceure établit un catalogue de tous les mots latins que, n'ayant pu traduire, il a francisés. On y trouve : Augure, Inauguration, Auspice, Chose publique, Colonie, Cohorte, Cirque, Enseignes, Expier, Faction, Fastes, Magistrats, Prodiges, Station, Sénat, Sénateur, Transfuge, Triomphe, Tribun du Peuple. A la même époque exactement, Nicolas Oresme, chapelain de Charles V et évêque de Lisieux, donna une liste analogue des mots qu'il avait francisés du grec ou du latin, à la suite de sa traduction de la Politique et des Economiques d'Aristote. On y trouve : Actif, Aristocrate, Barbare, Contemplation, Démagogue, Démocratie, Despote, Héros, Economie, Illégal, Incontinent, Législation, Mélodie, Armornie, Mercenaire, Monarchie, Oligarchie, Période, Philanthropes, Poèmes, Poétiser, Politique, Potentat, Préteur, Prétoire, Sacerdotal, Sédition, Spectateur, Spéculation, Tyrannie, Tyrannique, Tyranniser. C'est donc à un moine que nous devons cirque et un évêque qui nous donna poèmes et poétiser ; poétique est de vingt ou trente ans plus jeune ; poète, beaucoup plus vieux, apparaît dès le douzième siècle ("La langue française et les grammairiens", Le Problème du style, Kieffer, 1925, p. 270). La langue même dont se sert Du Bellay dans sa Deffence est toute pleine de mots nouvellement tirés du grec ou du latin, quelques-uns brutalement, d'autres avec une certaine adresse analogique. On connaît d'une façon certaine l'origine des plus communs en politique et en économie. Vers l'an 1350, Pierre Berceure, moine Bénédictin, mit en français ce que l'on connaissait alors de Tite-Live, c'est-à-dire la première et la troisième décades et les neuf premiers livres de la quatrième. Dans le chapitre qui précède la table, Berceure établit un catalogue de tous les mots latins que, n'ayant pu traduire, il a francisés. On y trouve : Augure, Inauguration, Auspice, Chose publique, Colonie, Cohorte, Cirque, Enseignes, Expier, Faction, Fastes, Magistrats, Prodiges, Station, Sénat, Sénateur, Transfuge, Triomphe, Tribun du Peuple. A la même époque exactement, Nicolas Oresme, chapelain de Charles V et évêque de Lisieux, donna une liste analogue des mots qu'il avait francisés du grec ou du latin, à la suite de sa traduction de la Politique et des Economiques d'Aristote. On y trouve : Actif, Action, Aristocratie, Barbare, Contemplation, Démagogue, Démocratie, Despote, Héros, Economie, Illégal, Incontinent, Législation, Mélodie, Armornie, Mercenaire, Monarque, Monarchie, Oligarchie, Période, Philanthropes, Poèmes, Poétiser, Politique, Potentat, Préteur, Prétoire, Sacerdotal, Sédition, Spectateur, Spéculation, Tyrannie, Tyrannique, Tyranniser. N'est-il pas amusant de voir aujourd'hui les hurleurs démocratiques rédiger leurs fourberies et affoler le peuple en une langue qu'ils croient révolutionnaire, et qui fut créée au quatorzième siècle en pleine nuit du moyen âge ! par un moine et par un évêque ? On remarquera aussi, dans un ordre d'idées très différent, poèmes et poétiser ; poétique est de vingt ou trente ans plus jeune ; poète, beaucoup plus vieux, apparaît dès le douzième siècle. (« Notes de philologie : IV. Du Bellay grammairien », Promenades philosophiques, 1905, pp. 317-318). (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Le Contemporain, « Mélanges et Notices. La Révolution dans la Manche », 1883. Il fut admis unanimement qu'appeler Manche le Cotentin et Basses-Pyrénées le Béarn, c'était vouer ces terres à un bonheur illimité. (139e épilogue, Epilogues, deuxième série) Quelques-unes portent orgueilleusement des noms absolus : le Fleuve, la Rivière, qui ne sont d'ailleurs que de maigres ruisseaux, l'un dans la Manche, l'autre dans les Alpes (« Idées et commentaires : Les rivières de France », Promenades philosophiques, 2e série, 1908, p. 260). (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898) (Un cœur virginal, 1907, pp. 47, 51, 130 ,161, 165, 168 des Ed. du Carrousel, 1999) Il écrivit à Lanfranc, l'architecte de Martinvast, un ami qu'il avait perdu de vue depuis bien des années. Il demeurait à Saint-Lô étant le constructeur officiel des bâtiments administratifs (47). La Meilleraye (Lettres intimes à l'Amazone, 1988, p. 256). (Merlette, Plon, 1886, pp. 4, 10, 19, 48, 59, 62,70, 72, 169, 180, 184, 185, 281, 283, 284) l'église du Mesnil-Bœufs, avec sa tour carrée et la maçonnerie en arêtes de la porte latérale (4) (Merlette, Plon, 1886, pp. 4, 10, 61, 72, 94, 133, 260, 282,) [l'église] du Mesnil-Ozenne, trapue et large, comme aplatie sous l'ombre froide d'une ceinture d'ifs gigantesques (4) (Imprimerie gourmontienne, n° 3, 1921, pp. 23) (Lettres à Sixtine, 1921, p. 107, 111, 115, 128). Millières (Le Songe d'une femme, p. 123 / Ubacs : voir Cavilly) Les Minquiers (Le Songe d'une femme, p. 105 / Ubacs) L'horizon était pur, et le clocher de Moidrey se distinguait parfaitement, bleu d'ardoise, entre les peupliers gris.(Merlette, Plon, 1886, p. 248) Mont Castre (Poème de Paul Blier.) Montlouvel (bois de) (Lettres à Sixtine, 1921, p. 119). (Merlette, Plon, 1886, p. 241-259) (Le Songe d'une femme, p. 109 / Ubacs) Il n'exécuta même pas son projet d'aller visiter la trappe de Mortagne (Sixtine, Savine, 1890, p. 18) La Mouche (Merlette, Plon, 1886, p. 94) (Un cœur virginal, 1907, p.51 des Ed. du Carrousel, 1999) (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898) (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). Les paysans normands le [le sorbet au champagne] remplacent par un verre d'eau-de-vie de cidre et s'en trouvent bien. Restent aux hygiénistes à justifier cette coutume, sans laquelle il n'est pas de bon repas de noce, au pays des herbages (« Le menu », Dissociations, Editions du Siècle, 1925). (Epilogues, 1903. pp. 59, 67, 77, 254, 256, 287). Aphrodite est vraiment un livre d'été, un livre de plage, compagnon dans les dunes normandes ou parmi les rochers bretons, - si les nymphes viennent peupler de plus qu'une hantise la solitude où voudrait ne plus lire le faune. Lire, c'est une habitude assez répandue et presque inoffensive, si l'on sait bien choisir et associer les tons. Aux eaux, on emportera les maladives pages de M. Maeterlinck, afin que des rêves métaphysiques et chastes s'évoquent seuls sous les charmilles thermales. Pour la mer, comme je l'indiquai, les pages sensuelles de Pierre Louys, et peut-être d'abord pour les plus délicats, celles où chante Bilitis ; il y a des coins de sable, entre les ajoncs et les chardons de mer, où l'embrun tempère et trempe de miel salé les flèches du Dieu ( 59). Le Congrès de Londres. - Je trouve dans les comptes-rendus cette phrase d'orateur qui me fait croire à un concours agricole : "Nous avons pour but l'amélioration de la classe ouvrière." Sera-t-elle charentaise, limousine ou normande ? Cette pauvre classe ouvrière donne bien en effet l'idée d'un troupeau de bœufs, troupeau caserné en wagons et les wagons par erreur attelés à un train express (67). L'empire fait, Gustave Levavasseur, qui avait alors une trentaine d'années, se retira en Normandie où il mena la vie non d'un grand seigneur, mais d'un seigneur de jadis, oracle, ami et père d'un peuple de paysans qu'il charmait et dominait naturellement par l'ascendant d'une nature heureuse et libre (77). Il y avait naguère dans les fermes, en Normandie, un usage très singulier : le nouveau valet de ferme, s'il était un peu balourd, on l'envoyait, au premier jour de tempête, quérir chez un voisin "la poulie à détourner le vent". Pour détourner le vent qui ameute sur nous les sauterelles du fonctionnarisme, on nous a dotés du baccalauréat moderne, et vous trouvez la plaisanterie mauvaise ? (287) Un chrétien est estimable qui défend la morale de l'évangile ; mais que dire du non-chrétien qui défend cette morale, sinon qu'il est, intellectuellement, parfaitement méprisable ? Dès que l'on sort des dogmes et des révélations extérieures ou intérieures, du christianisme ou du kantisme, religions très peu différentes, on ne trouve plus de morale. Il en faut prendre son parti et ne vouloir cultiver ni le pommier en Sicile, ni l'oranger en Normandie.( "La liberté des mœurs", Épilogues, 2e série, Mercure de France, 1904, p. 163) Est-il possible de reconstituer la Normandie ? Il n'y a aucun rapport d'intérêts entre la région de Rouen et la région de Coutances, qui se rattacherait plus volontiers à celle de Rennes ("Provinces", La Fin de l'art, Les Cahiers de Paris, 1925). (Lettres intimes à l'Amazone, Mercure de France, 1988, pp. 182, 247, 300). Ce temps m'effraie. Je crains le froid et l'humidité, comme si je n'étais pas né en Normandie(182). C'était jadis une coutume, en telles provinces, en Normandie, par exemple, ou en Bretagne, de vouer les enfants au bleu (« Rêveries : les couleurs de la vie », Promenades philosophiques, 3e série, 1909, p. 233).
("Cousins de Normandie", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) Au cours d'un voyage, il [Fourier] constata que les pommes de table, qui coûtaient dix sous pièce à Paris, se vendaient en Normandie deux sous la douzaine. Quel impôt prélevait l'intermédiaire ! il conçut aussitôt l'association comme le seul moyen de détruire cet abus et de faire régner l'ordre dans la société (« Religion et sociologie. Les paradis », Promenades philosophiques, 3e série, 1909, p. 119). (« Religion et sociologie. Ruskin. Esthéticien et socialiste », Promenades philosophiques, 3e série, 1909, p. 129). Oissel ("Le phonographe", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) Je n'étais déjà plus à Orglandes quand tu m'as écrit. (Le Songe d'une femme, p. 25, 142 /Ubacs) (« Idées et Paysages : I. Evolutio Veneris », Promenades philosophiques, Mercure de France, 1905, p. 110) (Sixtine, Savine, 1890, pp. 29, 39) Nous partons : voici l'Orne, les deux ponts voisins et le long du fleuve encaissé de murailles, une amusante maison à balustrades et à balcons sur l'eau ; (29) La comtesse, tantôt, sur les bords de l'Orne, m'interpelle (39) Pannelier (château de) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 53 des Editions du Carrousel, 1999) Pepinvast (château de) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 51 des Editions du Carrousel, 1999) M. des Fresnes avait eu le temps de consulter son Magny, d'apprendre sa généalogie et de découvrir une parenté un peu lointaine, mais sûre, entre Fresnes et Pinot par Jean Bézy, qui était, en 1537, seigneur de la Baleine et vicomte de Percy ; (Le Songe d'une femme, p. 109/Ubacs) Ils revinrent, par La Pernelle, d'où l'œil voit se dérouler tout l'est de la Hague [sic], depuis Gatteville jusqu'à Saint-Marcouf, vaste manteau d'émeraude que la mer, au loin, borde d'un ruban bleu. (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 52 des Editions du Carrousel, 1999) Quel lieu pour s'adorer que ces dunes de Pirou, pleines de vent, de soleil et de mouches! Pays infernal (Le Songe d'une femme, p. 140/Ubacs) Pont-Lévêque ("Chapeaux", Nouveaux Dialogues des Amateurs..., Mercure de France, 1910, p. 165). (Imprimerie gourmontienne, n° 3, 1921, p. 16) (Lettres intimes à l'Amazone, Mercure de France, 1988, p. 257). Rabodanges (château de) (Sixtine, Savine, 1890, p. 7, 18, 35, 69, 153) Rai-Aube (Sixtine, Savine, 1890, p. 24) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 53 des Editions du Carrousel, 1999) (Sixtine, Savine, 1890, pp. 38, 39) Nous avons fait une excursion aux Roches-Noires (38). étais-je au milieu des broussailles et des précipices des Roches-Noires ? (39) ("La forêt", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) C'était bien curieux d'entendre, à Rouen, le bon public des samedis applaudir aux gestes des personnages chimériques, leur prodiguer des conseils de prudence, honnir le malfaiteur. Pour un peu ils auraient jeté des morceaux de sucre aux bons chiens fidèles, qui jouent fréquemment un rôle sympathique dans ces jeux innocents. Telle est la puissance de l'illusion qu'une photographie projetée sur un écran peut, tout aussi bien que la réalité, émouvoir nos passions ("Cinématographe", Épilogues. Volume complémentaire, Mercure de France, 1913).
Est-il possible de reconstituer la Normandie ? Il n'y a aucun rapport d'intérêts entre la région de Rouen et la région de Coutances, qui se rattacherait plus volontiers à celle de Rennes. ("Provinces", La Fin de l'art, Les Cahiers de Paris, 1925). ("Le phonographe", Le Chat de misère, Albert Messein, 1912) (Lettres intimes à l'Amazone, Mercure de France, 1988, pp. 178, 179, 182, 196, 222, 248, 249, 251, 255) : Si vous allez à Saint-Adrien, que ce soit de Rouen par le petit bateau blanc. On vogue plutôt dans l'eau que sur l'eau. Le fleuve a des airs de Floride noyée (178). Saint-Germain-sur-Ay ... Figure-toi, mon cher ami, que des femmes, des Parisiennes, sont venues me persécuter jusque dans ma masure de Havoque, proche du Haut d'Y, sur le havre de Saint-Germain, qui est à la fois un marais et un désert. Elles étaient allées se promener, cueillir sans doute les tristes fleurs de la criste-marine, et ces fleurettes roses qui ressemblent à de grosses pâquerettes décolorées et rongées par l'eau et le sable. Cependant la mer montait; l'Ay, à son goulet, se gonflait et bruissait déjà entre les dunes où il s'est creusé un lit. Le marais blanchissait vers le nord, où le flot pénètre plus vite. (Le Songe d'une femme, p. 118/Ubacs) "du grand peintre qui se cache à Havoque pour mettre la dernière main à un tableau qui sera remarqué au prochain salon : l'entrée d'une flotille de pirates normands dans la baie de Saint-Germain-sur-Ay" (Le Songe d'une femme, p. 120/Ubacs) (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898) Que M. Roger-Dary le protège ou non, il n'en est pas moins sorti un des premiers de l'école normale de Saint-Lô. (Merlette, Plon, 1886, p. 69) [...] les dites Colipierre ét[aient] filles de Margot Colipierre, fille de bien vivant sur la généralité de Carentan, aux dépens des gens d'Eglise, et de Jérôme Durot, en religion Dom Curot, prieur de Blanche-Lande. Les armes de Dom Curot sont sculptées sur des pierres échouées au Musée de Saint-Lô ; (Le Songe d'une femme, p. 109/Ubacs) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 47, 119, 122 des Editions du Carrousel, 1999) Il écrivit à Lanfranc, l'architecte de Martinvast, un ami qu'il avait perdu de vue depuis bien des années. Il demeurait à Saint-Lô étant le constructeur officiel des bâtiments administratifs. (47) Etre la nièce de Lanfranc, dont la mère vendait des gâteaux aux enfants sur la place Notre-Dame, à Saint-Lô ! (119) Elle passa plus d'une heure à se demander s'il y avait aux environs de Saint-Lô, ou dans la forêt de Cerisy, des océans de fougères. Elle n'en voyait pas. Elle chercherait...(122) Ils revinrent, par La Pernelle, d'où l'œil voit se dérouler tout l'est de la Hague [sic], depuis Gatteville jusqu'à Saint-Marcouf, vaste manteau d'émeraude que la mer, au loin, borde d'un ruban bleu. (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 52 des Editions du Carrousel, 1999) Saint-Martin[-le-Gréard ?] (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 52, 87, 133 des Editions du Carrousel, 1999) (« Un revenant » [Daniel Huet], Nouvelles dissociations, Editions du Siècle, 1925, pp. 31-32). (R. de Bury [R. de Gourmont], « Les Journaux », Mercure de France, novembre 1898) Saint-Vaast (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 52 des Editions du Carrousel, 1999) La Saire (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 51 des Editions du Carrousel, 1999) Quand M. Hervart monta dans l'express, à Sottevast, Rose pleurait. (Un cœur virginal p137) (Sixtine, Savine, 1890, pp. 27, 28) De Surdon à Argentan, le trajet est de seize minutes (28). Un ravin coupe en deux la plaine, comme une lâcheté, la vie. (Sixtine, Savine, 1890, p. 23) (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 51, 80, 130, des Editions du Carrousel, 1999) (« L'été », Dissociations, Editions du Siècle, 1925, p. 94) (« L'été », Epilogues, Mercure de France, 1903, p. 59) (Lettres à Sixtine, Mercure de France, 1921, p. 160) (Lettres intimes à l'Amazone, Mercure de France, 1988, p. 314) (« Plages », Nouveaux Dialogues des Amateurs..., Mercure de France, 1910, pp. 147, 148, 152) (« Idées et commentaires : La bigamie », Promenades philosophiques, 2e série, 1908, p. 186) Cultiver des roses et des camélias dans un coin de votre paradis terrestre, dans ce val de Saire, où l'on voit des palmiers parmi les saules ! (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 156 des Editions du Carrousel, 1999). Les mots latins, soit qu'ils aient passé les Alpes, soit qu'ils aient débarqué à Marseille, subissent une transformation fondamentale qui ne se modifiera plus que par des nuances, il est vrai très aisément discernable, au cours de leur voyage ultérieur, qu'ils aillent jusqu'à Valognes ou jusqu'à Liège. ("Les sœurs latines", Epilogues, 3e série, Mercure de France, 1905, p. 298). (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, pp. 40, 52, 57, 108 des Editions du Carrousel, 1999). Rose a eu des amies à Valognes, au couvent (40). (Un cœur virginal, Mercure de France, 1907, p. 51 des Editions du Carrousel, 1999) ("Le retour", Nouveaux Dialogues des Amateurs..., Mercure de France, 1910, p. 170). (« Le Chevalier Destouches », Mercure de France, 16 mars 1911, pp. 421-423). |
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